Brèves

Signature de Sally Tambourgi chez Virgin D’un premier chagrin d’amour, Sally Tambourgi, une jeune publicitaire, avait tiré il y a quelques mois un petit récit d’une sincérité touchante, intitulé Cœur, toujours tu m’intéresses. Rédigé en français, il avait été édité chez Ciel. Au vu de son succès en librairie, les éditeurs ont décidé de le traduire, avec le concours de Mary Tôk, en arabe. Disponible chez Virgin, cette version arabe fera l’objet d’une séance de signature par l’auteur, le jeudi 2 octobre, entre 18h00 et 20h00, au Vigin Megastore du centre-ville. « Aphasiadisiac », un cocktail dansant De la danse, du théâtre, de la musique et une bonne dose d’humour déjanté : telle est la recette d’Aphasiadisiac, le nouveau cocktail euphorisant des Ballets C. de la B., collectif flamand animé par un chorégraphe invité, l’Américain Ted Stoffer. Dans le cadre de la Biennale de la danse de Lyon, le théâtre de Vénissieux accueille en première mondiale cette pièce pour cinq artistes. Tous jouent d’un instrument (trompette, saxophone, batterie, accordéon...), se meuvent avec aisance, mais sont incapables de s’exprimer de manière compréhensible : ils sont frappés d’aphasie, alors qu’ils aimeraient tant parler d’amour... D’où le titre du spectacle, Aphasiadisiac. La pièce est bâtie sur un élément scénographique fort : la brique. C’est elle qui compose le mur sur lequel un des interprètes vient défier la gravité en jouant, à la verticale, de la batterie – effet comique garanti. Faute d’une parole construite, la brique sert au moins à porter l’inscription de quelques mots isolés (« exist », « lost », « is me »...) et à bâtir des tours branlantes où se barricadent nos handicapés du langage. Il y a chez ces êtres une fragilité touchante et surtout beaucoup de drôlerie, l’une des marques de fabrique des Ballets C. de la B. (à l’origine Ballets contemporains de la Belgique), fondés en 1984 à Gand par Alain Platel, figure de la bouillonnante scène flamande avec les deux Jan (Fabre et Lauwers), Anne Teresa de Keersmaeker, Sidi Larbi Cherkaoui et Wim Vandekeybus. Aphasiadisiac sera donné en octobre à Bruxelles (1er-9), Londres (17-18), Villeneuve-d’Ascq, près de Lille (21-23) et Francfort (28-29), en décembre à Gand (3-6), puis en mai 2009 à Brighton (6-7) et Athènes (12-13). La plus grande exposition sur Dali hors d’Espagne La plus grande exposition jamais réalisée hors d’Espagne sur Salvador Dali a ouvert ses portes à Istanbul avec 269 œuvres présentées aux côtés de photos, de films et de manuscrits éclairant le travail de l’artiste surréaliste catalan. Prêtés par la fondation Gala-Salvador Dali, basée à Figueras (Espagne), les 33 tableaux, 113 dessins, 111 gravures et 12 lithographies seront exposés jusqu’au 20 janvier par le musée Sakip Sabanci, coutumier des hôtes prestigieux : le peintre Pablo Picasso en 2005, le sculpteur Auguste Rodin en 2006. La rétrospective retrace le parcours de Dali de ses premières toiles – des paysages de la campagne catalane aux alentours de Figueras, où il est né en 1904 et où il s’est éteint en 1989 – jusqu’aux ultimes hommages rendus par l’artiste après 60 ans de carrière à ses idoles, Velazquez et Michel-Ange. L’exposition, conçue sur un mode didactique, n’en comprend pas moins, selon les organisateurs, quelques pièces rarement présentées au public. Vol d’une œuvre de Jacques Villeglé exposée dans Paris Une œuvre géante de l’artiste Jacques Villeglé, qui était exposée dans une rue de Paris, a été dérobée dans la nuit, a annoncé Bob Jeudy, président de l’association Le Mur, qui propose à des artistes d’investir des espaces publics en collant des peintures originales réalisées en atelier. Intitulée Les choses singulières, cette peinture de huit mètres sur trois avait été collée il y a quelques jours sur un espace situé à l’angle de la rue Oberkampf et de la rue Saint-Maur. « Les gens qui sont venus étaient des gens spécialisés, puisqu’ils ont enlevé le support sur laquelle elle était collée. Elle a été enlevée d’une façon propre pour pouvoir être conservée », a expliqué M. Jeudy, précisant avoir immédiatement déposé plainte. M. Jeudy a estimé que l’œuvre était « difficile à évaluer » mais sa valeur « importante ». L’œuvre « originale et éphémère », selon les termes de l’association, devait être exposée pendant 15 jours avant d’être recouverte par une autre, selon le principe de l’affiche publicitaire. « D’habitude, on affiche des jeunes artistes de rue, qui sortent du street art, là on avait réussi à avoir le maître d’un art urbain un peu différent. Que l’œuvre qui devait rester en place 15 jours ne reste que 3 jours, c’est absolument navrant », a-t-il ajouté. Membre fondateur du groupe des Nouveaux réalistes en 1960, avec Arman et Yves Klein notamment, Villeglé, 82 ans, a tout au long de sa carrière arraché les affiches collées par couches sur les palissades et les murs des villes. Le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective. « Jacques Villeglé, la comédie urbaine » présente, jusqu’au 5 janvier, quelque 120 œuvres de l’artiste, de la première affiche lacérée conçue en 1949 à la dernière de 2003, ainsi que ses « graphismes sociopolitiques », jeux graphiques sur l’alphabet que l’artiste poursuit toujours.