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Actualités - REPORTAGE

L’environnement, cheval de bataille des nationalistes

Mille kilomètres de côtes. D’interminables plages de sable aux impressionnantes falaises rocheuses, la Corse mérite indéniablement le surnom d’île de Beauté. Par ailleurs, la végétation, base de maquis et de forêts, couvre près de 60 % de ses 8 722 km2. Contrairement au littoral méditerranéen de la France continentale, la côte corse est très peu bétonnée. Certains expliquent ce fait par les attentats attribués au mouvement nationaliste contre les habitations des non-autochtones, et surtout contre les investisseurs étrangers qui veulent construire des centres touristiques de masse. Suite aux événements d’Alésia, la naissance du mouvement régionaliste permettra de créer le parc naturel régional de la Corse et contribuera à préserver l’environnement contre les nouvelles constructions. « À un moment donné, pour préserver le littoral et les sites qui étaient l’objet de convoitises financières importantes, certains groupes utilisaient le plastiquage. C’était la seule réponse à apporter à l’époque. Maintenant une loi remplacerait tous les explosifs du monde », explique l’ancien élu nationaliste Paul Quastana. Une grande partie de la population soutient cette théorie. On entendra bien un guide touristique, qui fait l’éloge de la beauté des paysages corses, dire : « En fin de compte, le plastiquage a aussi des avantages. » Toutefois, d’autres personnes dénoncent le caractère criminel et parfois mafieux de ces actes de sabotage. « Je suis de ceux qui défendent beaucoup la conservation du littoral. D’abord, parce que c’est un établissement public particulièrement performant. Ensuite, parce qu’il est dirigé par des personnes d’une grande compétence et d’une extrême rigueur », affirme pour sa part l’élu du groupe « La Corse dans la République », François Dominici. Selon lui, « l’action du Conservatoire du littoral en Corse a été beaucoup plus productive que celle des bombes. Souvent les bombes ont fait fuir les gens, mais ensuite il y a eu des concessions qui ont, quand même, été faites. Parfois même les constructions ont été le fait de personnes qui étaient dans la mouvance de ceux qui se revendiquaient comme les défenseurs du littoral ». Pour cet élu corse, « l’action des bombes a dissuadé les gros investisseurs qui ont préféré s’en aller en Croatie, en Tunisie ou au Maroc, pour créer des chaînes hôtelières avec plusieurs centaines de lits ». Une réalité considérée parfois comme une entrave au développement économique de la Corse.
Mille kilomètres de côtes. D’interminables plages de sable aux impressionnantes falaises rocheuses, la Corse mérite indéniablement le surnom d’île de Beauté. Par ailleurs, la végétation, base de maquis et de forêts, couvre près de 60 % de ses 8 722 km2.
Contrairement au littoral méditerranéen de la France continentale, la côte corse est très peu bétonnée. Certains...