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Actualités

Les lecteurs ont voix au chapitre

Pourquoi pas nous ? Pourquoi avons-nous choisi de devenir une société tellement individualiste ? Pourquoi refusons-nous de regarder autour de nous, de compatir avec nos proches ? Pourquoi adoptons-nous l’attitude « si ça va pour moi, donc ça va ». Si nous nous décidons à ouvrir les yeux, à lancer un regard autour de nous, nous verrons sûrement le désarroi, la privation d’éducation, l’incapacité de se soigner, la faiblesse des retraités, les horizons bouchés des jeunes, le béton, les routes, la pollution, nos fruits, nos légumes, notre eau pas potable, nos chanteurs, nos productions télévisées par moments honteuses… Pourquoi gardons-nous tous les vrais délaissés derrière nous, à l’ombre ? Il s’est passé une chose, il y a quelques jours, que j’ai envie de partager avec les autres lecteurs, afin de pouvoir, ensemble, évaluer nos relations sociales : le Festival d’Alexandrie a retiré l’invitation de Carmen Lebbos – conviée comme membre du jury – quelques jours avant son ouverture. À la rigueur, dira-t-on. Seulement, voilà : le Festival n’a pas daigné aviser Carmen avant qu’elle se rende à l’aéroport de Beyrouth. Et là, elle a réalisé que son billet (copie en main !) avait été annulé et son prix ristourné. Et si la victime avait été une figure publique égyptienne au Liban ? Vous croyez que les médias nous auraient épargnés ? Hélas, non. Tandis qu’au Liban, très peu de magazines ou journaux ont rapporté cet incident. J’aurais souhaité voir une réaction ou une riposte du syndicat des acteurs au Liban. Mais ce syndicat, qui n’est toujours pas reconnu officiellement, comment pourrait-il réagir ? Dans ce même contexte, le film Whatever Lola Wants a été déprogrammé du Festival pour des prétextes très peu convaincants. Ce film, une grande production française, est réalisé par Nabil Ayouch, Marocain vivant en France. Il a fallu que son compatriote, Latif Lahlou, retire son film Les Jardins de Samira de la compétition, en solidarité avec son compagnon. Si nous nous donnions la peine d’être « chacun pour tous », nous vivrions sûrement dans un meilleur Liban. Mirna S. ABI AAD Le revers de la médaille Le réajustement des salaires a reçu un accueil mitigé de la part de certains organismes économiques. Au juste, quel avantage pouvait-on espérer tirer du réajustement décidé par l’État, voire même redressé à un niveau plus élevé ? N’était-ce pas déjà clair et prévu qu’une augmentation des salaires entraînerait une hausse des prix, diminuerait le pouvoir d’achat et enfin aboutirait à un taux d’inflation élevé ? À noter que le réajustement des salaires concerne les salariés du secteur privé et public ainsi que les ayants droit aux pensions de retraite. Cependant, a-t-on songé aux personnes qui ont atteint l’âge limite, mais n’ont pas droit aux pensions de retraite ? Pour survivre, ces personnes, dont la majorité est au chômage, comptent sur l’argent épargné de leurs indemnités de fin de service. Elles ne profitent plus des augmentations des salaires, que plus que des allocations familiales, mais en supportent les frais et, cerise sur le gâteau, l’État les taxe de 5 % sur les intérêts reçus de l’argent péniblement épargné. Que dire des personnes qui travaillent à l’heure ? Non seulement elles ne profitent pas des augmentations, mais ne bénéficient pas non plus des allocations familiales et des indemnités de déplacement. Comment écouter les deux sons si les violons sont loin d’être accordés sur la question de la vie chère ? On dit que le bonheur des uns, si le bonheur existe, fait le malheur des autres. Joseph T. MANUEL
Pourquoi pas nous ?

Pourquoi avons-nous choisi de devenir une société tellement individualiste ? Pourquoi refusons-nous de regarder autour de nous, de compatir avec nos proches ? Pourquoi adoptons-nous l’attitude « si ça va pour moi, donc ça va ».
Si nous nous décidons à ouvrir les yeux, à lancer un regard autour de nous, nous verrons sûrement le désarroi, la...