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Actualités - CHRONOLOGIE

« La Quinzaine », une fenêtre ouverte sur le monde

Rencontre Au Liban pour célébrer le quarantième anniversaire de la « Quinzaine des Réalisateurs », Christophe Leparc (secrétaire général de la « Quinzaine », programmateur du cinéma méditerranéen de Montpellier et invité du cinéma Métropolis) a bien voulu présenter « son Cannes » aux Libanais. Dans la sélection présentée au Sofil, « La Quinzaine », quarante ans sonnés, accuse une excellente forme. « La section parallèle créée suite aux événements de mai 68, qui ont paralysé le Festival de Cannes, avait été baptisée « Quinzaine des Réalisateurs », raconte Christophe Leparc. Il s’agissait dans cette manifestation de lutter contre l’académisme régnant et de présenter des films gratuitement, sans palmarès et sans censure. » Leparc ajoute que si d’autres sections ont été ajoutées au sein de cette grand-messe du cinéma , « La Quinzaine » demeure un rendez-vous attendu des inconditionnels et une sorte de tremplin pour les jeunes cinéastes venus de tous pays. « Dès sa première édition en 1969, la Quinzaine des Réalisateurs, organisée durant le Festival de Cannes par la Société des réalisateurs de films, s’est fixé pour objectif d’aider les cinéastes et de favoriser leur découverte par le public et la critique, dit Leparc. Une ligne de conduite suivie jusqu’à ce jour. » C’est ainsi, grâce à cette section, que les spectateurs ont pu faire la connaissance de cinéastes comme Scorsese, Jim Jarmusch, Spike Lee ou encore Sofia Coppola et les frères Dardenne. Une curiosité renouvelée Leparc avoue fièrement que les responsables ont réussi à maintenir au fil des années, au sein de cette section, une liberté de pensée, un esprit non compétitif. « Une aide au cinéma d’auteur, pas nécessairement le pointu et le radical, insiste Leparc. La Quinzaine des Réalisateurs a donc pour objectif non seulement de révéler les nouveaux talents de la cinématographie mondiale et les grands cinéastes de demain, mais aussi d’accueillir des auteurs confirmés, méconnus en Occident. » C’est dans cet esprit de curiosité et d’ouverture à toutes les formes de création cinématographique que les responsables de la « Quinzaine » se tiennent attentifs à la production annuelle des longs-métrages de fiction, des courts-métrages et des documentaires, à l’émergence des cinémas indépendants et marginaux comme aux films populaires, du moment que ces œuvres témoignent de l’expression d’un talent singulier et d’une écriture cinématographique originale. Tout au long de l’année, sélectionneurs professionnels et critiques (notamment Leparc) sillonnent le monde et visionnent des milliers de films à la recherche d’œuvres novatrices. Des recherches qui prennent l’allure de prospection, mais également d’échanges in situ. « La célébration de ce 40e anniversaire est l’occasion, dit Leparc, de déceler le dynamisme des Libanais (d’ailleurs croissant) en matière cinématographique, mais également de les amener à faire la connaissance de leurs pairs qui les ont précédés. » Dans cette programmation qui comprend onze films très différents l’un de l’autre, on y retrouve notamment des œuvres de réalisateurs de renom comme Rainer Werner Fassbinder, le dernier film de Robert Bresson, le chef-d’œuvre classique arabe de Toufic Salah ou encore des œuvres de jeunes talents comme Un homme perdu de Danielle Arbid ou Libero de Kim Rossi Stuart. Un panachage qui témoigne d’une jeunesse et d’un éclectisme à toute épreuve. Colette KHALAF
Rencontre Au Liban pour célébrer le quarantième anniversaire de la « Quinzaine des Réalisateurs », Christophe Leparc (secrétaire général de la « Quinzaine », programmateur du cinéma méditerranéen de Montpellier et invité du cinéma Métropolis) a bien voulu présenter « son Cannes » aux Libanais.
Dans la sélection présentée au Sofil, « La Quinzaine »,...