Finance Salamé s’attend à un taux de croissance élevé en 2008 Le gouverneur de la BDL affiche son optimisme

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a affirmé que « la Banque centrale déploiera tous les efforts nécessaires afin d’accélérer la croissance économique », insistant sur le fait « qu’elle adoptera prochainement des politiques adéquates pour assurer la stabilité des prix et ceci grâce à des outils du marché sans avoir recours à des mesures administratives ». Il a envoyé un signal positif aux marchés en déclarant que l’État est déterminé à honorer la totalité de ses dettes et à préserver une monnaie stable. M. Salamé a rappelé que la Banque centrale a joué et continuera à jouer un rôle crucial à ce niveau en créant notamment des outils pour assurer les liquidités nécessaires dans toutes les devises requises. Il a aussi souligné que le gouvernement et la BDL ont toujours refusé d’arrêter de s’acquitter de leur dette ou de dévaluer la livre, précisant que la BDL détient aujourd’hui des liquidités en devises de l’ordre de 17 milliards de dollars. Dans ce prolongement, il a souligné qu’en plus de ces liquidités, il faudrait ajouter les réserves en or de la BDL et ses participations dans des sociétés, ce qui porte son bilan à quelque 27 milliards de dollars. Au cours de son intervention lors d’un dîner offert par la Chambre de commerce libano-américaine, le numéro 1 de la BDL s’est dit convaincu que le Liban va enregistrer cette année des taux de croissance suffisamment élevés pour faire reculer le ratio de la dette rapporté au PIB. Il a avoué que « les guerres et les politiques suivies ont dissipé l’épargne des Libanais, mais l’expansion réussie de la diaspora libanaise à l’étranger et son attachement à la patrie tout comme la présence d’un secteur bancaire libanais solide représentent une opportunité pour que les Libanais reconstituent rapidement cette épargne ». Le patron de la BDL a révélé que le taux de dollarisation en août dernier s’est élevé à 73 % contre 79 % au cours du même mois de 2007. Il a également affirmé que les dépôts bancaires ont sensiblement haussé cette année, et si les branches des banques libanaises à l’étranger sont prises en compte, le total des dépôts bancaires représente quatre fois le volume de l’économie locale. M. Salamé a estimé qu’à présent, le Liban a besoin d’outils productifs qui créeraient des emplois avant de rappeler que la BDL a promulgué récemment une circulaire interdisant aux banques d’emprunter au promoteur immobilier plus de 60 % du coût de son projet pour endiguer toute spéculation.