Rechercher
Rechercher

Actualités

Le Roi n’est pas nu

Avec son cinquième succès consécutif à l’US Open, Roger Federer a sauvé une saison mal embarquée et rappelé à beaucoup qu’il était toujours bien vivant. En expédiant le jeune et prometteur Britannique Andy Murray, 21 ans, lors de la sixième finale la plus courte à New York depuis 1980, Federer a ponctué sa série victorieuse à New York d’un 34e succès consécutif. « Par moments, je me suis senti de nouveau invincible », s’est félicité le Suisse. Murray, invité en 2004 à assister à la première finale new-yorkaise remportée par Federer, grâce à son succès à l’US Open juniors cette année-là, a rendu hommage à celui qu’il a qualifié de « meilleur joueur de l’histoire ». « Après le match, je lui ai dit que j’étais d’accord avec tout le monde pour dire qu’il avait eu une année catastrophique, s’est amusé l’Écossais. Non, je lui ai dit qu’il avait fait une saison phénoménale, malgré ce qu’on en disait. » Le Suisse de 27 ans ne reprendra sa place de n° 1 mondial, annexée par Rafael Nadal au mois d’août après 237 semaines de règne sans partage, mais va terminer la saison libéré d’un poids qu’il a traîné toute l’année. Même s’il le réfute un peu. « Non, ce n’est pas une rédemption, a-t-il tranché. Je ne pense pas que j’avais quoi que ce soit à me prouver. Je n’étais pas aussi bas que ce qu’on disait. Si j’avais perdu ici, j’aurais juste eu l’impression de passer à côté d’une saison entière, avec une demi-finale et trois finales en grand chelem. » Cauchemar Affaibli par une mononucléose en décembre, Federer a passé sa saison à courir après ces fameux « vingt jours » d’entraînement et de préparation perdus. Demi-finaliste à Melbourne, finaliste malheureux à Roland-Garros et à Wimbledon, dépouillé de sa place de n° 1 mondial puis battu aux jeux Olympiques en simple, seulement vainqueur de deux « petits » tournois (Estoril, Halle), dont aucun sur dur, avant New York, Federer a vécu un cauchemar éveillé. Lui qui était comme dans un rêve depuis la saison 2004, raflant tout sur son passage sauf Roland-Garros et un Open d’Australie (2005). « J’ai eu un été difficile, a-t-il reconnu. J’étais triste de ne pas avoir gagné ce match épique à Wimbledon contre Rafa (en finale) et j’ai perdu un certain nombre de matches que je n’aurais jamais dû perdre. J’étais OK sur terre battue et sur herbe, mais sur dur, il me manquait quelque chose. » « Plus relax » Souvent méconnaissable, « RF », comme la ligne de vêtement que lui confectionne son équipementier, a dû affronter les commentaires sur son déclin. Et devait quand même bouillir d’y répondre, sachant qu’il n’avait plus que l’US Open pour éviter de faire de 2008 son « annus horribilis ». À l’entendre, sa médaille d’or olympique glanée en double à Pékin avec Stanislas Wawrinka a été un élément déclencheur de son « come-back » américain. « Je ne pensais pas que cette médaille aurait autant d’importance pour moi, a concédé le Suisse. Elle est venue quand j’ai perdu ma place de n° 1 mondial, elle m’a donné beaucoup de motivation et encouragé à bien faire. En arrivant à New York, je suis resté sur le positif de cette médaille et j’avais oublié ma défaite contre Blake (en quart de finale du simple des JO), même si ça avait été dur de perdre là après mes défaites à Roland-Garros et Wimbledon. » Son triomphe le soulage toutefois, il ne s’en cache pas : « Je me sens plus relax pour le reste de la saison. Maintenant, je vais essayer de la finir avec la manière. » Avant de penser à égaler le record de l’Américain Pete Sampras, en janvier en Australie, avec un quatorzième titre du grand chelem qui le ferait entrer dans l’histoire pour la énième fois de son époustouflante carrière.
Avec son cinquième succès consécutif à l’US Open, Roger Federer a sauvé une saison mal embarquée et rappelé à beaucoup qu’il était toujours bien vivant.
En expédiant le jeune et prometteur Britannique Andy Murray, 21 ans, lors de la sixième finale la plus courte à New York depuis 1980, Federer a ponctué sa série victorieuse à New York d’un 34e succès consécutif....