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Actualités - CHRONOLOGIE

PORTRAIT D’ARTISTE - Il vient d’exposer à l’Escalier des arts, à Gemmayzé Georges Demerjian impose son style

Après un long parcours de travail et de recherches, Georges Demerjian découpe ses lignes et ses couleurs sur la toile en recréant ses propres atmosphères. Des formes qu’il croque avec précision et épure et qui illustrent sa vision claire et lumineuse de l’esthétique. «?La vie est un grand livre ouvert?», dit Georges Demerjian. C’est au fil des années que cet autodidacte a poursuivi sa formation personnelle en s’informant, lisant, visitant des musées et en affûtant son regard et sa sensibilité. «?Le dessin et la peinture ont toujours fait partie de ma vie depuis l’âge de quatorze ans?», déclare-t-il. C’est après avoir travaillé dans le domaine pharmaceutique qu’il s’installe en France tout en ayant pris soin de se faire connaître dans le milieu artistique à travers une exposition au musée Sursock en 1970. Il reviendra au Liban vingt-cinq ans plus tard et décide de consacrer tout son temps au dessin et à la peinture. Entre-temps, il n’aura cessé d’explorer les différentes disciplines artistiques, participant à des expositions collectives et privées. Voguant entre la sculpture (à partir d’objets recyclables) et la peinture, George Demerjian trouve enfin son véritable langage. Plus d’épure, moins de détails Un procédé d’expression qu’il apprendra à apprivoiser. Loin de la ville, dans le village de Roumié, il partage son temps entre le travail et des cours qu’il donne chez lui. «?Quand on essaye de gagner sa vie par la peinture, on a souvent les poings liés. Personnellement, j’ai l’énorme privilège de peindre en toute liberté?», souligne l’artiste. En épurant les formes, en débarrassant la toile de toute fioriture et en accordant un mélange personnel de couleurs, l’artiste s’est créé un univers fait de lumière et de clarté, «?qui renvoie à l’essentiel?», affirme-t-il. Georges Demerjian revisite à sa manière les figures anciennes, comme La Pietà, ou contemporaines, Femme en robe rose, en décomposant le corps, en parfaite connaissance de l’anatomie humaine. « Je reproduis souvent des nus car j’aime les courbes humaines?», souligne-t-il. Peu importe pour lui le choix du médium. Sur toile, bois ou autre support en maniant l’huile ou l’acrylique, Georges Demerjian dompte ses idées et ses croquis et les étale en toute harmonie. Entre le visible et l’invisible, le palpable et l’impalpable, en évitant de tomber dans le piège du graphique, «?car il n’y a qu’un pas?», dit-il, ses portraits ne sont pas de simples formes géométriques, ni de pures abstractions mais une technique personnelle et qui découle d’une étude approfondie de l’espace ainsi que de l’objet qui l’habite. Colette KHALAF
Après un long parcours de travail et de recherches, Georges Demerjian découpe ses lignes et ses couleurs sur la toile en recréant ses propres atmosphères. Des formes qu’il croque avec précision et épure et qui illustrent sa vision claire et lumineuse de l’esthétique.
«?La vie est un grand livre ouvert?», dit Georges Demerjian. C’est au fil des années que cet...