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Barroso fait miroiter à la Serbie le statut de candidate à l’UE en 2009
le 04 septembre 2008 à 00h00
La Commission européenne a jugé « possible » hier que la Serbie obtienne dès l’an prochain le statut de candidate à l’entrée dans l’UE, une manière d’encourager le gouvernement proeuropéen de Belgrade à redoubler d’efforts pour capturer le général Ratko Mladic. « Je pense que si tout se passe comme prévu, si toutes les conditions sont remplies, il sera possible d’accorder le statut de candidate à la Serbie l’an prochain », a déclaré le président de l’Exécutif européen, José Manuel Barroso, lors d’un point de presse à Bruxelles, à l’issue d’une entrevue avec le président serbe, Boris Tadic. Pour M. Tadic, l’horizon 2009 désormais fixé par Bruxelles constitue une demi-déception. Lors de la campagne législative en Serbie au printemps, le Parti démocratique de M. Tadic avait dit vouloir obtenir le statut de candidat d’ici à la fin de 2008. Il avait par la suite nuancé ses ambitions et évoqué plutôt l’été 2009 comme échéance.
Après la capture en juillet de Radovan Karadzic, l’ex-chef politique des Serbes de Bosnie, inculpé de génocide en 1995, l’UE attend à présent l’arrestation de leur ancien chef militaire, Ratko Mladic, toujours insaisissable. Les pays de l’UE ont fait de « la pleine coopération » de Belgrade avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie une condition du rapprochement avec la Serbie. M. Tadic, venu à Bruxelles à la tête d’une très importante délégation, a assuré que son pays jouait le jeu. « Nous faisons tout notre possible pour trouver Mladic et (Goran) Hadzic », un ancien responsable des Serbes de Croatie, également en cavale depuis des années, a-t-il dit.
Si la plupart des pays européens, présidence française de l’UE en tête, sont favorables à un geste envers Belgrade, certains, à commencer par les Pays-Bas, pays d’accueil du TPI, rechignent toujours à entériner la première étape du processus menant à une éventuelle adhésion de la Serbie à l’UE : un accord d’association et de stabilisation que l’UE a signé avec Belgrade en avril. Dans le même temps, côté serbe, le Parlement a entamé hier les débats sur la ratification de ce texte, auquel l’opposition nationaliste est farouchement hostile du fait du soutien de l’UE à l’indépendance du Kosovo. Pour lever les réticences des Pays-Bas, mais également celles de pays comme la Belgique, la Suède ou la Finlande, l’avis du procureur du TPI, Serge Brammertz, sera déterminant. Il doit justement se rendre à Belgrade les 10 et 11 septembre. M. Tadic a dit espérer un avis favorable du procureur. À Belgrade, le ministre chargé de la Coopération avec le TPI, Rasim Ljajic, a qualifié cette visite de « très utile pour nous ». Il a lui aussi espéré « un rapport positif ».
La Commission européenne a jugé « possible » hier que la Serbie obtienne dès l’an prochain le statut de candidate à l’entrée dans l’UE, une manière d’encourager le gouvernement proeuropéen de Belgrade à redoubler d’efforts pour capturer le général Ratko Mladic. « Je pense que si tout se passe comme prévu, si toutes les conditions sont remplies, il sera possible...
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