Le Parlement géorgien lève l’état de guerre

Le Parlement géorgien a levé hier l’état de guerre instauré le 9 août, dans les premiers jours du conflit avec la Russie, tout en proclamant l’état d’urgence dans certaines régions du pays, a déclaré à l’AFP la porte-parole de cette institution, Maka Gigaouri. L’état d’urgence est déclaré dans les territoires où les forces russes d’occupation sont toujours présentes, y compris l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, régions indépendantistes qui échappent au contrôle de Tbilissi. D’autre part, la Russie a suspendu hier l’octroi de visas aux citoyens de Géorgie, a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Andreï Nesterenko. « Nous réfléchissons aux mesures à prendre pour minimiser l’atteinte aux intérêts des citoyens des deux pays qui prévoient de voyager aussi bien en Russie qu’en Géorgie », a-t-il ajouté. En outre, une délégation des 26 pays de l’OTAN conduite par le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jaap de Hoop Scheffer, se rendra en Géorgie les 15 et 16 septembre pour examiner la coopération avec ce pays, ont indiqué hier des diplomates de l’OTAN. Cette visite était « planifiée de longue date », comme celle que les 26 ambassadeurs ont déjà faite en juin en Ukraine, pays qui, comme la Géorgie, aspire à adhérer à l’OTAN, et n’est donc pas la conséquence directe des affrontements armés entre la Géorgie et la Russie, ont-ils souligné. Toutefois, il sera question de l’aide que peut apporter l’OTAN à Tbilissi, comme l’avait annoncé M. de Hoop Scheffer après la réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN le 19 août sur la Géorgie. Cette aide pourra porter notamment sur la reconstruction des infrastructures géorgiennes détruites lors des combats. L’OTAN doit par ailleurs évaluer la situation et les besoins de l’armée géorgienne après le bref et dur conflit avec la Russie. Le programme de la délégation n’est pas encore arrêté, mais il est déjà acquis qu’elle sera reçue par le président Mikhaïl Saakachvili. On ignore encore si elle se rendra dans les zones de conflit, même s’il est sûr qu’elle rencontrera des réfugiés et des déplacés géorgiens. Enfin, hier, la Maison-Blanche se préparait à annoncer l’octroi d’une « aide humanitaire d’un milliard de dollars à la Géorgie », a indiqué un responsable américain, qui n’a pas souhaité être identifié.