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Actualités - ANALYSE

Marché de l’immobilier Un beau potentiel pour le front de mer de Beyrouth

Sur fond d’essoufflement du marché, le front de mer de Beyrouth fait exception, notamment dans certains quartiers qui affichent des prix toujours plus vertigineux. Bien que, du centre-ville à Jnah, les opportunités ne manquent pas, la cherté des parcelles disponibles freine encore le développement du front maritime de la capitale. Le littoral du centre-ville constitue la région la plus chère du Liban. Le ticket d’entrée se situe pour un appartement à plus de 8 000 dollars le m2 et les transactions foncières se basent sur une incidence foncière de 4 000 à 5 000 dollars le m2 constructible. Si les parcelles autour de la baie du Saint- Georges sont toutes loties ou en cours de construction, les nouvelles disponibilités se trouvent sur l’ancien remblai du Normandy. Drôle de destin pour cette région ! L’ancien dépotoir des années 90 va devenir incontestablement la zone la plus prisée et la plus prestigieuse de Beyrouth d’ici 10 à 15 ans. Dessinés par les plus grands architectes internationaux et locaux, les hôtels, les tours résidentielles de luxe et les immeubles de bureaux y seront les bienvenus pour donner un cachet exclusif à cette région. Les 7 km de corniche de Aïn el-Mreissé à Jnah offrent un potentiel considérable. Toutefois, moins d’une dizaine de projets résidentiels y sont actuellement en construction. La taille moyenne des appartements haut de gamme tourne autour de 500 à 600 m2. Les cibles privilégiées des promoteurs sont les élites locales et expatriées. La clientèle des pays du Golfe apprécie entre autres Ramlet el-Baïda, mais leur appétit n’est pas actuellement débordant. Aucun promoteur n’a encore osé proposer des unités plus réduites que 200 à 250 m2 capables de séduire une clientèle plus large. Malheureusement, ce front de mer est encore sous-exploité puisqu’il reste encore de nombreuses friches, parcelles vides, des immeubles dégradés et des taudis délabrés adjacents à des immeubles de luxe. Cette promenade est encore loin de rivaliser avec les plus belles de la Côte-d’Azur ou de Floride. Avec une incidence foncière de 3 000 à 3 500 dollars le m2 et un coût de construction de 1 500 à 2 000 dollars le m2, la valeur des appartements neufs devrait varier selon les étages de 7 000 à 8 500 dollars le m2. Malheureusement, certains promoteurs demandent des prix aussi élevés qu’au centre-ville, un comble pour une région qui n’a ni le standing, ni les infrastructures, ni l’environnement de Minet el-Hosn. Le front de mer de la partie orientale de Beyrouth se résume à la zone portuaire et au quartier de la Quarantaine. Offrir une vue sur le port de Beyrouth est l’objectif de quelques promoteurs qui développent des immeubles rue Pasteur à Gemmayzé. Des opportunités existent dans le secteur de Mar Mikhaël le long de l’avenue Charles Hélou. Proche du centre-ville et facile d’accès, la région a plusieurs atouts pour séduire des investisseurs. Les nuisances liées à la pollution et au bruit de l’avenue peuvent être compensées par des vues dégagées. L’incidence foncière devrait varier de 600 à 800 dollars le m2. La Quarantaine garde toujours une image négative (présence d’industries malodorantes, habitats dégradés, population défavorisée, etc.) sur le marché. Malgré tout, certains investisseurs qui voient à long terme y font déjà leurs emplettes. En coopération avec RAMCO Tél.: 01-349910
Sur fond d’essoufflement du marché, le front de mer de Beyrouth fait exception, notamment dans certains quartiers qui affichent des prix toujours plus vertigineux.
Bien que, du centre-ville à Jnah, les opportunités ne manquent pas, la cherté des parcelles disponibles freine encore le développement du front maritime de la capitale.
Le littoral du centre-ville constitue la région la...