Marché de l’immobilier
Un beau potentiel pour le front de mer de Beyrouth
le 04 septembre 2008 à 00h00
Sur fond d’essoufflement du marché, le front de mer de Beyrouth fait exception, notamment dans certains quartiers qui affichent des prix toujours plus vertigineux.
Bien que, du centre-ville à Jnah, les opportunités ne manquent pas, la cherté des parcelles disponibles freine encore le développement du front maritime de la capitale.
Le littoral du centre-ville constitue la région la plus chère du Liban. Le ticket d’entrée se situe pour un appartement à plus de 8 000 dollars le m2 et les transactions foncières se basent sur une incidence foncière de 4 000 à 5 000 dollars le m2 constructible. Si les parcelles autour de la baie du Saint- Georges sont toutes loties ou en cours de construction, les nouvelles disponibilités se trouvent sur l’ancien remblai du Normandy. Drôle de destin pour cette région ! L’ancien dépotoir des années 90 va devenir incontestablement la zone la plus prisée et la plus prestigieuse de Beyrouth d’ici 10 à 15 ans. Dessinés par les plus grands architectes internationaux et locaux, les hôtels, les tours résidentielles de luxe et les immeubles de bureaux y seront les bienvenus pour donner un cachet exclusif à cette région.
Les 7 km de corniche de Aïn el-Mreissé à Jnah offrent un potentiel considérable. Toutefois, moins d’une dizaine de projets résidentiels y sont actuellement en construction. La taille moyenne des appartements haut de gamme tourne autour de 500 à 600 m2. Les cibles privilégiées des promoteurs sont les élites locales et expatriées. La clientèle des pays du Golfe apprécie entre autres Ramlet el-Baïda, mais leur appétit n’est pas actuellement débordant. Aucun promoteur n’a encore osé proposer des unités plus réduites que 200 à 250 m2 capables de séduire une clientèle plus large.
Malheureusement, ce front de mer est encore sous-exploité puisqu’il reste encore de nombreuses friches, parcelles vides, des immeubles dégradés et des taudis délabrés adjacents à des immeubles de luxe. Cette promenade est encore loin de rivaliser avec les plus belles de la Côte-d’Azur ou de Floride.
Avec une incidence foncière de 3 000 à 3 500 dollars le m2 et un coût de construction de 1 500 à 2 000 dollars le m2, la valeur des appartements neufs devrait varier selon les étages de 7 000 à 8 500 dollars le m2. Malheureusement, certains promoteurs demandent des prix aussi élevés qu’au centre-ville, un comble pour une région qui n’a ni le standing, ni les infrastructures, ni l’environnement de Minet el-Hosn.
Le front de mer de la partie orientale de Beyrouth se résume à la zone portuaire et au quartier de la Quarantaine. Offrir une vue sur le port de Beyrouth est l’objectif de quelques promoteurs qui développent des immeubles rue Pasteur à Gemmayzé. Des opportunités existent dans le secteur de Mar Mikhaël le long de l’avenue Charles Hélou. Proche du centre-ville et facile d’accès, la région a plusieurs atouts pour séduire des investisseurs. Les nuisances liées à la pollution et au bruit de l’avenue peuvent être compensées par des vues dégagées. L’incidence foncière devrait varier de 600 à 800 dollars le m2. La Quarantaine garde toujours une image négative (présence d’industries malodorantes, habitats dégradés, population défavorisée, etc.) sur le marché. Malgré tout, certains investisseurs qui voient à long terme y font déjà leurs emplettes.
En coopération avec RAMCO
Tél.: 01-349910
Sur fond d’essoufflement du marché, le front de mer de Beyrouth fait exception, notamment dans certains quartiers qui affichent des prix toujours plus vertigineux.
Bien que, du centre-ville à Jnah, les opportunités ne manquent pas, la cherté des parcelles disponibles freine encore le développement du front maritime de la capitale.
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