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Actualités - CHRONOLOGIE

L’organisation offre aux jeunes des cours de cuisine et de traitement agroalimentaire La Fondation René Moawad inaugure la « cuisine industrielle »

La cuisine industrielle de la Fondation René Moawad a récemment été inaugurée au Centre d’agriculture au Nord, à Mejdlaya (Liban-Nord), en présence de la présidente de la fondation, Mme Nayla Moawad, et de l’ambassadeur japonais au Liban, M. Yoshihissa Kuroda. Financé par le Grassroots Grants Programme, le projet, d’une valeur de 70 000 dollars, vise à assurer aux jeunes, issus de milieux défavorisés, une formation qualifiée en matière de restauration, d’hospitalité et de traitement agroalimentaire. La cuisine industrielle organise ainsi, entre six et sept fois par an, des cours théoriques et pratiques donnés par des chefs internationaux. L’initiative a beau être courageuse, il ne faut pas pour autant s’attendre à un « miracle ». Lorsqu’on demande à Delphine Compain, la responsable du secteur éducatif, si la fondation « s’écroule » sous le tas de candidatures, son sourire s’efface. « Ce n’est pas si facile que ça. La plupart du temps, les jeunes vivent dans des conditions sordides, où la violence les entoure d’une manière constante, explique-t-elle, faisant ainsi allusion à la bombe ayant explosé une semaine auparavant à quatre kilomètres du village de Mejdlaya, près de Tripoli. Et même si les cours ne coûtent pas cher, les jeunes sont assez réticents. » Selon la fondation, le jeune doit payer une charge minimum afin de se sentir « responsable » et « rentabiliser son investissement ». Un contrat entre la fondation et les fermiers locaux L’idée de la cuisine industrielle est née en 2004, lorsque la présidente de la fondation a réalisé que le pays souffrait d’un manque au niveau de la main-d’œuvre dans le domaine de l’agriculture. « Quand j’ai fait un tour de la région, j’ai été choquée par la qualité des prestations et des conditions de travail ! » s’est-elle exclamée lors de son discours d’ouverture. « Près de 40 % des Libanais devraient pouvoir vivre de l’agriculture dans notre pays », a-t-elle insisté. Ce sentiment de révulsion s’est alors mélangé à un besoin de soulager la souffrance de son pays. En effet, parallèlement aux cours de cuisine, la Fondation René Moawad aide également les agriculteurs locaux à vendre leurs produits (fruits, légumes, huiles, etc.) et à adapter l’offre à la demande. Par exemple, toutes les pommes cueillies par les fermiers sont envoyées au Centre d’agriculture au Nord où vingt femmes se chargent de mesurer, grâce à des machines, leur poids, leur taille et leurs dimensions. En outre, pour assurer la bonne préservation des fruits, neuf chambres frigorifiées sont à la disposition des employés. « C’est impressionnant », estime Nicolas Zeinaty, un passant franco-libanais à qui Mme Moawad a proposé d’assister à la visite sur le terrain. « Mais c’est dommage, l’activité mériterait de tourner à plein rendement », ajoute-il ensuite, observant les réfrigérateurs vides, maintenant que la haute saison arrive à son terme. Une aide donnée à plus de 250 villages au Liban La solidarité de la fondation se confirme aussi sur une échelle nationale. Ainsi, à la suite des combats à Nahr el-Bared en 2007, l’organisation a assuré la distribution de vêtements et de chaussures aux réfugiés palestiniens ayant cherché un abri auprès de leurs proches à Beddawi. « Depuis des années, nous déployons des efforts énormes pour promouvoir un développement économique, social et rural dans plus de 250 villages au Liban », explique Mme Moawad dans un rapport annuel distribué par la fondation. « Nous voulons consolider les capacités d’une société active et responsable, afin de renforcer l’unité nationale, les valeurs démocratiques, la justice sociale et les droits de l’homme. » En effet, les activités de la Fondation René Moawad ne se limitent pas au domaine de l’agriculture. En plus des cas d’urgence nationale, l’organisation agit dans les secteurs de la santé, de l’économie, de l’éducation et des droits de l’homme. Financé en majorité par des dons privés et des contributions de partenaires, le budget annuel a atteint 6,2 millions de dollars l’année dernière, soit un bond de plus de 1 million de dollars entre 2005 et 2007. Salwa BOURJI
La cuisine industrielle de la Fondation René Moawad a récemment été inaugurée au Centre d’agriculture au Nord, à Mejdlaya (Liban-Nord), en présence de la présidente de la fondation, Mme Nayla Moawad, et de l’ambassadeur japonais au Liban, M. Yoshihissa Kuroda. Financé par le Grassroots Grants Programme, le projet, d’une valeur de 70 000 dollars, vise à assurer aux jeunes, issus de...