Samir Nasri compte sur Arsenal pour s’imposer en Bleu

Samir Nasri compte acquérir à Arsenal un statut et des qualités qui lui permettront d’imposer sa patte sur le jeu de l’équipe de France. Arrivé à Londres cet été, l’ancien Marseillais se réjouit d’avoir rejoint un club ambitieux non seulement dans le championnat d’Angleterre mais aussi en Ligue des champions. « On est dans le gratin du football européen, ça va me permettre de me rapprocher du niveau international et de jouer un rôle dans cette équipe », a dit Nasri mardi à Clairefontaine, où les Bleus préparent leur premier match de qualification pour la Coupe du monde 2010, samedi en Autriche. « L’intégration s’est bien faite. L’effectif est très jeune et il y a beaucoup de Français, donc je ne suis pas dépaysé », a ajouté le joueur de 22 ans. Le renouvellement est aussi engagé en équipe de France et Nasri, placé en meneur de jeu excentré à Arsenal, entend profiter du contexte pour se rendre indispensable aux Bleus. « Avec le départ de certains joueurs, j’espère apporter plus qu’avant, surtout avec la position que j’occupe en club. On est reparti sur de bonnes bases en Suède. À nous de confirmer », a-t-il poursuivi. Blessé, Nasri n’a pas participé en août à la victoire amicale en Suède (3-2). Pires l’inspirateur À Vienne samedi, le milieu de terrain retrouvera un adversaire contre lequel il a effectué ses débuts sous le maillot bleu. En ce soir de mars 2007, Nasri avait offert une passe décisive à Karim Benzema pour une victoire française 1-0. « L’Autriche, c’est un bon souvenir, c’est ma première sélection, mais le contexte est différent », a-t-il nuancé hier. « Après la désillusion qu’on a eue à l’Euro, on ne peut pas se permettre de prendre des matches par-dessus la jambe. » L’Euro est passé par là et Nasri, qui compte désormais 12 apparitions en équipe de France, l’a traversé comme une épreuve. Il a notamment vécu contre l’Italie la frustration d’un remplacement un quart d’heure après son entrée en jeu en raison de l’exclusion d’Éric Abidal. « Certains joueurs qui ont participé à cet Euro vont se servir de cette épreuve pour ne pas renouveler les erreurs », a-t-il espéré, en songeant surtout aux plus jeunes de ses partenaires. « À nous de nous révéler. Ça ne veut pas dire qu’on sera des leaders, mais on va apporter quelque chose. » Nasri a trouvé une source d’inspiration en Robert Pires, à la trajectoire similaire en club et longtemps perçu comme indispensable aux Bleus avant la disgrâce de l’ère Raymond Domenech. À Londres, l’image l’ancien Gunner, de 2000 à 2006 après deux ans à l’OM, est restée intacte. « Ils attendaient un successeur à Robert Pires, c’est flatteur mais difficile à porter. J’aimerais faire la carrière qu’il a eue à Arsenal », a dit Nasri.