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Actualités - CHRONOLOGIE

L’Europe est désormais plus proche de la récession que les États-Unis, juge l’OCDE L’euro au plus bas depuis six mois

L’euro évoluait hier au plus bas depuis six mois face à un dollar requinqué par le rapport de l’OCDE tandis que les spéculations de futures baisses des taux en Europe, en raison des craintes de récession, ont brièvement fait passer la monnaie unique sous 1,45 dollar. Pour la première fois depuis le 11 février, l’euro est passé sous 1,45 dollar hier en séance, à 1,4484 dollar, en raison notamment d’attentes de baisse de taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) pour combattre le ralentissement économique. La monnaie unique renoue ainsi avec un niveau qu’elle avait quitté depuis plus de six mois, début de son escalade face au dollar qui avait culminé en avril et en juillet, au-dessus de 1,60 dollar pour un euro, avant de prendre le chemin inverse en raison des craintes quant à une possible entrée en récession de la zone euro. Depuis son dernier record, le 15 juillet, à 1,6038 dollar pour un euro, la devise a ainsi perdu 9,6 % de sa valeur. « La rhétorique haussière des membres de la BCE la semaine dernière n’a pas eu d’effet à long terme sur les taux de change », commentaient les analystes de Commerzbank. De récentes déclarations émanant de responsables de la BCE avaient suggéré que l’inflation demeurait une inquiétude pour la Banque centrale et qu’une baisse des taux n’était pas encore à l’ordre du jour. Mais ils n’ont pas convaincu des marchés qui spéculent de plus en plus sur l’inéluctabilité d’un assouplissement monétaire, destiné à redynamiser l’économie alors qu’ils attendent, au contraire, un relèvement des taux aux États-Unis dans les prochains mois. La BCE se réunit demain pour rendre son jugement de politique monétaire. Dans l’immédiat, les marchés anticipent un maintien du loyer de l’euro à 4,25 %. La monnaie européenne a également pâti de la prise de connaissance par les marchés d’un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) selon lequel l’Europe est désormais plus proche de la récession que les États-Unis. L’OCDE a relevé ses prévisions de croissance américaine pour cette année mais abaissé celles de la zone euro et surtout celles de la Grande-Bretagne. Dans l’ensemble, le G7 (Allemagne, Italie, France, Grande-Bretagne, États-Unis, Japon, Canada) va continuer à traverser une « phase de faiblesse de l’activité jusqu’à la fin » 2008, pronostiquait l’OCDE dans ses perspectives économiques hier. « La tempête sur les marchés de capitaux, le repli des marchés immobiliers et la cherté des matières premières continuent de peser sur la croissance mondiale », ajoute l’Organisation pour la coopération et le développement économiques. Le ralentissement est particulièrement marqué dans la zone euro, qui va « tout juste se traîner » d’ici à fin 2008. L’OCDE ne table plus que sur 1,3 % de progression du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 1,7 % dans les précédentes prévisions datant de mai. À l’opposé, la croissance américaine du deuxième trimestre a été beaucoup plus forte que prévue à 3,3 % en rythme annuel, amenant l’OCDE à adoucir son scénario. Elle anticipe désormais 1,8 % de croissance cette année contre 1,2 % auparavant. L’OCDE juge par ailleurs les politiques monétaires actuelles des banques centrales appropriées pour l’instant.
L’euro évoluait hier au plus bas depuis six mois face à un dollar requinqué par le rapport de l’OCDE tandis que les spéculations de futures baisses des taux en Europe, en raison des craintes de récession, ont brièvement fait passer la monnaie unique sous 1,45 dollar.
Pour la première fois depuis le 11 février, l’euro est passé sous 1,45 dollar hier en séance, à 1,4484...