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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Août 1860 3 août 1860, suite aux massacres du Mont-Liban, suite aux démarches entreprises par le ministre français des Affaires étrangères à l’époque, Édouard Thouvenel, et conformément au traité de Paris de 1856 rendant la sécurité des chrétiens du Moyen-Orient du ressort des puissances européennes qui regroupait cinq pays l’Angleterre, l’Autriche, la France, la Prusse, et la Russie, un protocole fut signé à Paris prévoyant l’envoi de troupes, dont la moitié serait fournie par la France, afin de pacifier les régions troublées, en accord avec ce qu on qualifiait de la Sublime Porte (la Turquie), et cela pour une durée de six mois. Un autre protocole fut également signé afin de rassurer le sultan quant à toute intention expansionniste. L’expédition, qui fut exclusivement française et sous le commandement du général Charles de Beaufort d’Haupoul, comprenait 6 000 soldats qui débarquèrent à Beyrouth à la fin du mois d’août 1860. Le rôle des troupes françaises consistait à étouffer complètement les émeutes, reconduire les chrétiens dans leurs villages et enfin châtier les coupables. Mais les troupes turques sous le commandement du commissaire turc Fouad Pacha avaient déjà pacifié Damas et le Mont-Liban. Le rôle de l’expédition française se trouva ainsi réduit à des œuvres humanitaires et de reconstruction. Profitant de cette accalmie, l’armée française, conformément au désir des maronites, dessina une carte géographique du Liban – dont les frontières correspondent à celles du Liban d’aujourd’hui. Mais entre hier et aujourd’hui, qu’il est triste de voir le Liban isolé du monde. L’histoire se répète : des chrétiens toujours hors de leurs villages au Chouf et écartelés entre deux pôles, des frontières contestées à Chebaa, au Sud et au Akkar. La situation reste floue et la présence militaire de milices locales et étrangères rend le risque d un dérapage militaire de plus en plus imminent. Antoine SABBAGHA Relation inversée Que le martyre du capitaine Samer Hanna soit dû à un incident ou à une méprise, qu’il soit dû à un acte délibéré ou à un meurtre ; Que les réactions à ce drame pleuvent sous forme de communiqués véhéments condamnant l’agression, ou sous forme de commentaires révoltés exigeant une enquête pour rechercher la vérité ; Que l’attitude du parti pointé du doigt soit celle de silence ou de regret ou même de compassion, que cette attitude soit accompagnée de la remise de l’agresseur à la justice et d’un désir de coopération dans l’éclaircissement de l’odieux méfait, une évidence s’impose de plus en plus à nos yeux : nos institutions les plus hautes, censées nous protéger, ne peuvent plus se protéger elles-mêmes. Les pires provocations et humiliations tendent à provoquer leur effondrement et celui de l’État dans lesquelles elles s’inscrivent. Le plus effrayant est que bientôt on ne puisse plus déplorer l’installation d’un État (hezbollahi) dans l’État (libanais). Le premier aura conquis tant d’espace qu’il empêchera le second de s’y introduire. Il aura, si sournoisement ou sciemment ou implacablement ou patiemment ou le tout à la fois, étalé son empire qu’il ne tolérera aucune désobéissance à sa loi. Considérant que toute tentative d’entrave à sa suprême puissance constitue un danger, celui de l’existence d’un État (libanais) dans l’État (hezbollahi). Aberration d’une relation inversée. Laquelle, espérons-le, restera fiction. Claude ASSAF Physiologie ! Bizarrement, après chaque crime odieux, les présumés commanditaires s’empressent de verser des larmes de regret et de compassion. En croquant sa proie avec délectation, le crocodile, vu la position des yeux par rapport à sa mâchoire, exerce une pression sur les glandes lacrymales... Et les larmes fusent. Simple question de physiologie... Paul HADDAD NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Août 1860

3 août 1860, suite aux massacres du Mont-Liban, suite aux démarches entreprises par le ministre français des Affaires étrangères à l’époque, Édouard Thouvenel, et conformément au traité de Paris de 1856 rendant la sécurité des chrétiens du Moyen-Orient du ressort des puissances européennes qui regroupait cinq pays l’Angleterre, l’Autriche, la France,...