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Actualités - CHRONOLOGIE

Mauritanie La junte forme un gouvernement sans fixer de durée à la « transition »

La junte qui dirige la Mauritanie depuis le coup d’État du 6 août a installé hier un gouvernement sans fixer de durée à la « transition », au moment où l’opinion mauritanienne s’interroge sur le temps que les militaires mettront cette fois à restituer le pouvoir aux civils. Tard dans la soirée de dimanche, un communiqué de la présidence du Haut Conseil d’État (junte) a été lu à la télévision d’État. Il annonçait qu’un gouvernement de 22 ministres avait été formé « par décret », sous la direction du diplomate Moulaye Ould Mohamed Laghdaf. Cette annonce a été faite 26 jours après le putsch qui a renversé Sidi Ould Cheikh Abdallahi, premier président démocratiquement élu depuis l’indépendance du pays en 1960, et porté au pouvoir un conseil d’officiers dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce cabinet, rénové à 82 %, est notamment censé préparer des concertations nationales autour de cette « transition », selon une source proche de la junte. La majorité des ministres appartient à la mouvance qui soutient le coup d’État, pour la plupart de jeunes technocrates inconnus du public et dont le choix viserait à « faire peau neuve et rassurer l’opinion », a estimé hier l’éditorialiste du journal La Tribune. La presse, qui a généralement manqué l’annonce tardive, apparaît divisée à ce sujet. De son côté, la France a considéré que « cette décision, comme l’ensemble des mesures prises par les responsables militaires qui se sont emparés du pouvoir, et en particulier la destitution du président, est dénuée de toute légitimité ». Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Mohammad Mahmoud Ould Mohamedou, universitaire ayant enseigné à Harvard (États-Unis), aura la tâche difficile de convaincre la communauté internationale des bonnes intentions des militaires. Il devrait être l’interlocuteur des émissaires de l’Union africaine (UA), « prêts à se rendre de nouveau à Nouakchott afin d’approfondir les discussions pour la recherche d’une solution à la crise », avait annoncé l’UA samedi. Il y a trois ans, les militaires avaient renversé le président Maaouiya Ould Taya puis gardé le pouvoir pendant 19 mois.
La junte qui dirige la Mauritanie depuis le coup d’État du 6 août a installé hier un gouvernement sans fixer de durée à la « transition », au moment où l’opinion mauritanienne s’interroge sur le temps que les militaires mettront cette fois à restituer le pouvoir aux civils. Tard dans la soirée de dimanche, un communiqué de la présidence du Haut Conseil d’État...