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NOUVEAUTÉS - Sortie simultanée d’un CD et d’une plaquette de poésie Nadim Bou Khalil entre la lyre et la rime…

Il y a des passions irréductibles. Qu’en est-il lorsqu’elles sont multiples, dévorantes et qu’elles fusionnent?? La trentaine débordante de projets, Nadim Bou Khalil suit imperturbablement son parcours de poète et de troubadour francophone. À partir du pays du Cèdre, bien entendu, tout en ambitionnant un lectorat et un public hors frontières… Pour son inspiration entre mélodies et mots, entre lyre et rime, entre partitions et textes écrits, sortie simultanée d’un CD et d’une plaquette de poésie. Dans les devantures des librairies, son sixième recueil de poésie intitulé Amour noir?(Dar an Nahar-161 pages) et, dans les bacs, dernier bouquet de ses chansons baptisé Dans la nuit. Titres sombres, ombrageux, romantiques?? Certes, mais, abstraction faite d’un brin de provocation et d’un état d’âme bien levantin, c’est oublier qu’il y a là de l’humour, de la tendresse et, bien entendu, quelques pointes acérées pour tous les interdits et les tabous de la vie. Car l’amour de la liberté et le désir d’un espace sans enclos sont essentiellement le royaume de tout «?taquineur?» de muse, de tout artiste calfeutré dans sa bohème, de tout musicien chantre d’un quotidien à horizon ouvert, sans nuage… Finalement, pas si «?noir?» cet amour de Bou Khalil?! Un amour qui marie aussi bien un esprit caustique et ludique qu’un certain humour grinçant et peut-être aussi dans le sillage et en toute malice, une moussante écume bordée de noir... Sans rimes (ni raisons) ni rigoureuse prosodie du Parnasse, les mots s’alignent en paragraphes, textes, vers solitaires, aphorismes, pensées… Sans alexandrins, ni quatrains, ni rimes contraignantes, une association verbale insolite et surréaliste. Une musicalité et une inspiration libres qui musardent et caracolent tel un cheval qui va l’amble… Vagabondage d’une écriture moderne qui fait feu de tout bois pour capter toutes les pulsations de la vie et les intermittences du cœur. Stridences des temps modernes… Des images s’embrouillent, s’entortillent, des sonorités s’entremêlent, s’estompent, des mots s’entrechoquent, se contredisent, voilà le chaotique tohu-bohu d’une poésie reflet des stridences des temps modernes, de ses débâcles affectives, de ses interdits et de ses difficultés à vivre l’amour… Des trouvailles de style et de formulations parfois heureuses («?le baiser est un bonbon dans une pomme, une alouette sur la langue…?»), des banalités («?le soleil aboie le nuage passe…?») ou des poncifs («?la mort n’est pas noire, la mort est incolore…?»?) émaillent ces pages où règnent surtout l’émerveillement, les tâtonnements de l’enfance et un imaginaire délirant comme échappé parfois au babil des nouveau-nés… Preux et naïf défenseur des dames, Nadim Bou Khalil défend la cause des femmes malheureuses («?À celle qui s’est laissée vendre au fils de la tribu, Lady Diana Spencer?») avec une grandiloquence ampoulée. La princesse qui fit pleurer les Margot dans leur chaumière, cette «?fillette du silence au regard de lune?» (!), inspire à Bou Khalil des mots que la plus fleur bleue des âmes n’oserait proférer… On préfère de loin sa poésie teintée d’un absurde ionescien, loin des dissensions tribales et des tribunes des conjugalités branlantes surmédiatisées. Une poésie qui clôt en toute charmante légèreté, comme une pirouette avant de tirer sa révérence, ce recueil au ton indécis. Sans se remettre pour autant à l’anglais, le poète compositeur lance, toujours dans la langue de Molière, son deuxième CD dans les bacs. Après avoir mis sur la sellette Les Avocats (ordre auquel il appartient d’ailleurs lui-même?!) Nadim Bou Khalil se fraye un chemin Dans la nuit. Chanteur et parolier, tout en assurant arrangement et présence derrière le piano et la guitare, l’auteur de Mal de terre offre à ses fans dix titres (dont Mon canapé, Zigzags, L’infirmière, Le concierge, Toi et moi). Avec une voix fluette, voilée, au souffle court et une prononciation à l’articulation peu claire, ces chansons respirent un air de «?déjà entendu?» qui renvoie aux années 1970. Et pourtant la musique est bien le prolongement de la poésie, ou du moins sont-elles très proches parentes… Pour un heureux mariage, encore faut-il trouver, sans tomber dans le pléonasme, en toute juste et captivante harmonie, la note, le rythme et la mélodie qui font voluptueusement mouche avec des mots volatiles, fuyants comme du mercure… Edgar DAVIDIAN
Il y a des passions irréductibles. Qu’en est-il lorsqu’elles sont multiples, dévorantes et qu’elles fusionnent?? La trentaine débordante de projets, Nadim Bou Khalil suit imperturbablement son parcours de poète et de troubadour francophone. À partir du pays du Cèdre, bien entendu, tout en ambitionnant un lectorat et un public hors frontières…
Pour son inspiration entre...