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Samy Gemayel : Rien ne justifie la présence d’armes ailleurs qu’aux mains de l’armée Les Kataëb célèbrent la « journée des martyrs » à Kanate Bakiche

Plusieurs milliers de personnes ont participé hier à la « journée des martyrs » organisée par les Kataëb à Kanate Bakiche, dans le Metn, à proximité de la forêt de cèdres plantée au fur et à mesure depuis le début de la guerre et dont les arbres représentent chacun un « martyr » du parti tombé pour Liban. Le coordinateur du comité central des Kataëb, Sami Gemayel, a indiqué dans son intervention que « rien ne justifie la présence d’armes ailleurs qu’aux mains de l’armée ». Instaurée par Pierre Amine Gemayel, en 2006, cette fête, célébrée le dernier dimanche du mois d’août, rend hommage aux « martyrs Kataëb », à l’intention desquels une forêt de cèdres a été plantée. Durant la guerre, la montagne de Kanate Bakiche, formant le prolongement du village de Baskinta, était contrôlée par les Kataëb. La journée, organisée par le régional Kataëb du Metn, a rassemblé plusieurs milliers de personnes, des supporters du parti venus de toutes les régions du pays, beaucoup ayant un proche tué durant la guerre. Ont notamment pris part à cette journée l’ancien président de la République Amine Gemayel, son épouse Joyce, son fils Samy et sa belle-fille, épouse du ministre de l’Industrie assassiné en novembre 2006, Patricia, le ministre Élie Marouni, la députée de Beyrouth Solange Gemayel et ses enfants Youmna, présidente Kataëb du mohafazat de Beyrouth, et Nadim, vice-président Kataëb de la région d’Achrafieh. Il y avait également les vice-présidents Kataëb Chaker Aoun et Sélim Sayegh, ainsi que d’autres responsables du parti. Hier également, des parents de partisans Kataëb tombés au cours des deux dernières années dans des attentats se sont déplacés jusqu’à Kanate Bakiche. Il y avait Lola, l’épouse d’Antoine Ghanem, député Kataëb assassiné en septembre dernier, et son fils Jean, Rida, la mère de Nasri Khoury, tué à Zahlé au printemps dernier, et sa fille Rosie, et Zakié, épouse de Nohad Ghorayeb, garde du corps d’Antoine Ghanem assassiné en septembre dernier avec le député de Baabda. Il y avait aussi Jeannette et Rana Khawand, l’épouse et la fille de Boutros Khawand, responsable Kataëb enlevé devant chez lui au début des années quatre-vingt-dix. La journée a été entamée par une messe en plein air célébrée par le père Antoine Achkar. Des intentions ont ensuite été lues par Chaker Aoun, Youmna Gemayel, Patricia Gemayel, Toufic Ghanem, Rosie Marouni ainsi que par le président du comité des émigrés Kataëb Antoine Richa. « L’unité des chrétiens » À l’issue de la messe, Rana Khawand a pris la parole pour souligner que les prisonniers libanais dans les geôles syriennes sont des martyrs vivants. Dans son discours, Samy Gemayel a rendu hommage aux martyrs Kataëb tombés pour le Liban. « Sans nos martyrs, le Liban aurait toujours été aujourd’hui sous occupation syrienne ou il aurait été transformé par les réfugiés palestiniens en une patrie de rechange », a-t-il dit. « Le Liban n’est toujours pas souverain, car les Palestiniens sont toujours armés à l’intérieur et à l’extérieur des camps. Certains Libanais sont, eux aussi, toujours armés et empêchent l’État libanais d’installer son autorité sur tout le territoire du pays », a-t-il ajouté. « Rien ne justifie la présence d’armes ailleurs qu’aux mains de l’armée qui est en train de se sacrifier pour le Liban. Le dernier sacrifice en date était l’assassinat de l’officier pilote Samer Hanna, tué par des criminels qui veulent porter atteinte à la détermination de la troupe », a indiqué M. Gemayel. « L’armée libanaise résistera, tout à fait comme les Kataëb et les Forces libanaises par le passé. L’armée bénéficie de notre soutien total. Si certains pensent qu’ils constituent une résistance parce qu’ils ont combattu Israël, ils devront savoir que nous étions la plus grande résistance, une résistance qui a fait face aux Palestiniens et aux Syriens. Mais aussi nous avons eu le courage de remettre nos armes pour édifier un véritable État. C’est pour cette raison que le Hezbollah devrait avoir le courage de remettre ses armes à l’État », a-t-il souligné. M. Gemayel a également appelé les chrétiens à l’unité afin qu’ils puissent reconstruire ensemble le pays. Après les discours, des cèdres ont été plantés aux noms de Nasri Marouni et Sélim Assi, tous deux abattus à Zahlé, Antoine Ghanem, Nohad Ghorayeb et Tony Daou, assassinés en septembre dernier, ainsi qu’au nom de Samir Chartouni, tué avec le député du Metn, Pierre Gemayel, le 22 novembre 2006. Le cèdre portant le nom du ministre de l’Industrie avait été planté en août 2006 par le ministre lui-même quand il avait lancé la « journée des martyrs ». Après son assassinat, les partisans Kataëb avaient donné son nom spontanément au cèdre qu’il avait planté. Une journée champêtre a suivi, au cours de laquelle toutes les personnes présentes ont mangé en plein air sous des tentes dressées par des partisans, dont certains sont venus à Kanate Bakiche la veille pour passer la nuit.
Plusieurs milliers de personnes ont participé hier à la « journée des martyrs » organisée par les Kataëb à Kanate Bakiche, dans le Metn, à proximité de la forêt de cèdres plantée au fur et à mesure depuis le début de la guerre et dont les arbres représentent chacun un « martyr » du parti tombé pour Liban. Le coordinateur du comité central des Kataëb, Sami Gemayel,...