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Les lecteurs ont voix au chapitre

Adieu Mahmoud Darwiche Mahmoud Darwiche est sorti de son exil, il est parti là où les frontières n’existent pas, là où son âme, éprise depuis toujours de beauté et d’équité, pourra à sa guise planer au-dessus de son Jérusalem. Il pourra se rassasier de la beauté de Haïfa, apercevoir sa mère, humer son café, baiser ses mains, sans être inquiété et sans avoir à brandir une carte d’identité où il somme ce soldat usurpateur de l’occupation, en lui intimant un?: «?Enregistre ! Je suis un Arabe et ma carte d’identité est le numéro cinquante mille… Mes racines étaient ancrées avant la naissance du temps…?» Aujourd’hui, le monde entier plébiscite le poète, son immense talent, le jongleur des mots, ce magicien de la langue. Et comment ne pas lui payer un tribut, comment ne pas rendre hommage à son génie, cadeau des dieux qui le différenciera pour l’éternité des autres?? Je souhaite aussi, aujourd’hui, aux noms des enfants de Palestine, rendre hommage à l’homme, l’homme qui a fait le poète, à l’homme qui a su répondre à l’appel de tout un peuple, à l’homme qui a porté une nation entière sur ses épaules, noble mais lourd fardeau, et qui n’a jamais failli à l’immense tâche qui lui incombait, rançon de son immense talent Mahmoud Darwiche, un messie de l’esprit, a ouvert les portes du monde à son peuple, emmuré sur sa propre terre Il a si bien écrit la Palestine, sa beauté, ses souffrances, mais il a également si bien écrit les quatre saisons de la vie, les sentiments et ressentiments, les émotions et les passions, l’amour, la peur, tout ce qui fait un homme, un vrai… Mahmoud Darwiche ne s’appartenait plus. Il en était pleinement conscient. Il l’acceptait avec l’humilité et la pudeur qui l’ont toujours caractérisé. Mahmoud Darwiche était un grand poète. Sans doute un des plus grands. Mahmoud Darwiche était avant tout un grand homme. Tania SFEIR Un enfant, une promesse Paris – France Trop, c’est trop?! Messieurs les responsables de la circulation à Beyrouth, ayez pitié de nous, pauvres habitants d’Achrafieh. Est-ce que quelqu’un parmi vous s’est-il aventuré, aux heures de pointe, dans ces deux points névralgiques qui sont la place pharmacie Berty et la place des cimetières de Mar Mitr?? Est-ce que quelqu’un parmi vous a passé 35 à 45 minutes bloqué dans sa voiture, sous un soleil d’été torride avant de traverser les 500 mètres pour arriver chez lui, afin de prendre un sachet tranquillisant ou une pillule antistress?? Serait-ce une punition pour ces braves gens qui ont subi, des années durant, les affres de la maudite guerre d’une manière stoïque, et qui ont bu le calice jusqu’à la lie?? Serait-ce un remerciement pour ces rares âmes libanaises qui ont toujours versé au Trésor de l’État tous les impôts et les taxes sans jamais ni frémir ni gémir?? Serait-ce trop d’exiger la présence permanente de deux agents ou deux motards qui pourraient aisément régler ce problème avec un peu de jugeote et un peu d’astuce?? Car le problème vient surtout d’un manque d’esprit civique chez quelques conducteurs qui contribuent à rendre encore plus aigu cet embouteillage. Je me contenterai de ne citer que les effets négatifs occasionnés à nos nerfs. Ne parlons pas des problèmes émanant des tuyaux d’échappement et la consommation supplémentaire d’essence, qui devient à prix d’or. C’est un cri du cœur à qui veut entendre pour nous aider à faire cesser ce calvaire qui a trop duré. Roger KFOURY Un drame inattendu Il y a quelques jours, une petite fille et sa maman sont allées dans un parc d’attractions afin de passer une agréable journée. Mais, elle ne s’est malheureusement pas déroulée comme prévu. En effet, un drame s’est produit. La petite monte à bord de la cabine d’un jeu pour enfant sans être accompagnée de sa mère. À peine la machine venait-elle de démarrer que l’enfant pousse des cris. La mère, croyant qu’ils sont dus uniquement à la peur, ne réagit pas. Une fois le tour terminé, l’enfant est retrouvée morte. Dans la cabine, se trouvait un serpent. Celui-ci l’a mordue à plusieurs reprises?! Les responsables de ce parc sont aussi coupables que le serpent?: ils n’ont pas remarqué la présence de l’animal dans la cabine. À travers cet article, nous voulons vous dire que cet événement est bien plus grave que les problèmes politiques que traverse le pays. Ghislaine ASSAF et Caroline SALEM Élèves de 4e au Collège Louise Wegman Paradis cher Si un jour, en vous recueillant sur la tombe d’un de vos parents, vous croisez un comptable au lieu d’un croque-mort, ne soyez pas étonné?: les habitudes n’ont pas changé, mais les temps ont évolué. Désormais, pour un passage au paradis, il faut un visa d’entrée terrestre assez cher et une cotisation annuelle pour que vos aïeux ne soient pas menacés un jour d’être chassés et puissent toujours reposer en paix, dans l’attente du Jugement dernier. Rien n’est donc gratuit, messieurs. Selon votre rang social, ou selon le caveau hérité, que vous soyez riches ou pauvres, vous devez tous payer. De 100 à 500 dollars cette nouvelle taxe céleste varie. Pour une fosse commune, on vous propose de réduire votre cotisation. Mais si le caveau est strictement familial, c’est un autre prix, et cela devient ascendant s’il est couvert de marbre, et inabordable s’il a une petite enceinte avec une ou deux statues. Après tout, c’est le nom de votre famille, vous dit-on, qui est en jeu. Désolant vraiment de voir que tout est vidé de son sens dans notre pays. Et face à un dialogue de sourds entre les paroissiens et les instances religieuses, à ces dernières on ne peut que dédier cette phrase de Jésus puisé dans l’Évangile de saint Luc?: « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.?» Antoine SABBAGHA Rectificatif Dans notre page Opinion du mardi 12 août 2008 (à la rubrique «?Les lecteurs ont voix au chapitre?»), une coquille s’est glissée, faisant écrire à notre correspondante?:?«?Toujours en 1850, mais sur la côte et à Beyrouth en particulier, Prévert écrira…?» Bien entendu, il fallait lire?: «?En 1950...?», l’auteur des Paroles étant du XXe siècle et non pas un contemporain de Flaubert.
Adieu Mahmoud Darwiche

Mahmoud Darwiche est sorti de son exil, il est parti là où les frontières n’existent pas, là où son âme, éprise depuis toujours de beauté et d’équité, pourra à sa guise planer au-dessus de son Jérusalem. Il pourra se rassasier de la beauté de Haïfa, apercevoir sa mère, humer son café, baiser ses mains, sans être inquiété et sans avoir à...