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HAUTE COUTURE Les Libanais essaiment Page réalisée par FIFI ABOU DIB

On ne compte plus les défilés internationaux où se distinguent les couturiers libanais. Paris, Rome, New York, partout où se déroulent les collections, ils sont archiprésents, entourés, célébrés, souvent adulés. Si Élie Saab a beaucoup fait pour l’image des couturiers libanais dans le monde, c’est surtout l’affection que leur porte la clientèle du monde arabe qui fait leur succès. Partout, elle vante leur gentillesse, leur disponibilité, le regard bienveillant qu’ils portent sur la femme. Qu’ils se nomment Rim Akra, Georges Chakra, Georges Hobeika, Rabih Kayrouz, Milia M, Zuhair Murad, Abed Mahfouz, Tony Ward, Basile Soda, Dany Atrache, leur style varie du plus classique au plus ébouriffant. Ils ont en commun un certain culte de la sensualité, le respect des rondeurs féminines et ce trait typiquement libanais qui consiste à mêler Orient et Occident. Une transition culturelle sans agressivité, véritable chaînon manquant entre deux perceptions esthétiques et qui commence à intéresser vivement le marché européen. C’est dans cet esprit que la marque de diffusion espagnole Mango a mis à contribution avec succès le couturier Zuhair Murad pour une ligne de luxe. Loin des effets artistiques des grands couturiers français, la couture libanaise ne s’embarrasse pas de références oniriques et se détache totalement des acquis culturels européens. Ici, on suit simplement la courbe de la hanche, on brode à profusion parce qu’il n’y a pas de luxe sans paillettes et parce que les petites mains, au pays, excellent à cet art. Les commandes sont livrées avec toute une équipe pour suivre les retouches, et les accessoires sont souvent offerts. On crée des robes qui parlent à la peau, qui appellent le regard, qui exaltent le mouvement, qui séduisent au premier degré. Grands travailleurs, les couturiers libanais sont extrêmement prolixes. La plupart d’entre eux sont partis avec des portfolios sous le bras prospecter sur place la clientèle du Golfe et de l’Europe orientale. Ils ont installé des agences à Hollywood pour offrir des robes aux stars des Oscars et des EMI. Un réseau redoutable !
On ne compte plus les défilés internationaux où se distinguent les couturiers libanais. Paris, Rome, New York, partout où se déroulent les collections, ils sont archiprésents, entourés, célébrés, souvent adulés. Si Élie Saab a beaucoup fait pour l’image des couturiers libanais dans le monde, c’est surtout l’affection que leur porte la clientèle du monde arabe qui...