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Télécommunications Bassil s’engage à baisser les tarifs de la téléphonie mobile avant la fin de son mandat

Le ministre des Télécommunications, Gebran Bassil, a tenu hier une conférence de presse au cours laquelle il a explicité les volets de la déclaration ministérielle relatifs au secteur des télécommunications, écartés lors du débat au Parlement. Cette déclaration a d’abord souligné l’importance de ce secteur et reconnu son caractère vital pour l’économie nationale, a rappelé le ministre. Ainsi, « notre travail s’inscrira dans le cadre d’une vision globale à long terme pour le secteur qui repose sur une série de mesures, notamment la libéralisation et la privatisation de certaines entreprises publiques ou une partie du secteur, dans l’objectif de renforcer la concurrence et de proposer des services de meilleure qualité et à moindre coût pour les citoyens », a-t-il affirmé. M. Bassil s’est engagé à poursuivre l’application de la loi 431 qui prévoit la création de Liban-Télécom. « Cela nécessite simplement une série de nominations » au sein de la future compagnie, a-t-il dit, en appelant le Conseil des ministres à activer le processus et en assurant les employés actuels que leurs droits seront préservés. Abordant l’épineuse question de la privatisation du cellulaire, M. Bassil a réitéré son engagement à poursuivre l’opération, « mais suivant les lois libanaises et les normes internationales, et avec un haut degré de transparence », a-t-il ajouté en affirmant ne pas vouloir d’une privatisation qui ne sert pas les intérêts des citoyens et du secteur privé. Cette opération aura lieu en temps voulu, a-t-il poursuivi, mais en attendant, « il est inadmissible que les deux réseaux actuels restent en l’état ». Le ministre a ainsi insisté sur la nécessité de lancer immédiatement un chantier de modernisation des réseaux, financé par les recettes des télécoms, pour améliorer la qualité des services et accroître la valeur des actifs à privatiser. Dans ce contexte, les négociations menées avec les opérateurs actuels, dont les contrats de gestion arrivent à échéance en novembre, sont cruciales, a souligné M. Bassil. « Nous veillerons qu’en cas de prolongation de ces contrats, les intérêts des compagnies soient respectés, mais aussi ceux de l’État et des citoyens », a promis le ministre qui a relevé certaines difficultés dans les rapports avec l’une des deux compagnies. En effet, le ministre a dû mettre la pression sur Alpha pour qu’elle respecte enfin la baisse des tarifs des appels internationaux décidée en Conseil des ministres l’année dernière, mais elle n’a toujours pas compensé ses clients pour le retard pris dans la mise en place de la nouvelle tarification, a-t-il indiqué. Les discussions sur une éventuelle prolongation des contrats sont donc très importantes, et en cas d’échec des négociations, « les alternatives sont nombreuses et nous avons commencé à les étudier », a déclaré le ministre. Interrogé sur les tarifs des appels cellulaires, Gebran Bassil a d’abord souligné « qu’il n’est pas normal que ce secteur assure 42 % des recettes du Trésor. Ce n’est pas sain économiquement ». « Nous étudions sérieusement et scientifiquement le lien entre les prix, le nombre d’abonnés et la qualité des services », a poursuivi le ministre en se disant convaincu d’aboutir à un modèle permettant de réduire les tarifs tout en préservant les recettes publiques « si le Conseil des ministres réagit favorablement aux plans que nous préparons ». Cette baisse des tarifs pourrait avoir lieu avant ou après la privatisation, mais « je m’engage à la réaliser durant le mandat de ce gouvernement », a-t-il conclu à ce sujet. Le ministre a par ailleurs évoqué le plan pour doter le Liban d’une large bande passante afin d’améliorer la qualité de l’Internet ainsi que des projets de développement de la téléphonie mobile. Enfin, en réponse à une question soulevée par le député Bahige Tabbara lors du débat parlementaire sur les mises sur écoute de certaines communications téléphoniques, Gebran Bassil a rappelé que la loi 140 a autorisé les mises sur écoute uniquement sur décision judiciaire ou administrative, soumise ensuite au ministère des Télécommunications. Or, depuis 2005, le ministère n’a reçu aucune notification à cet égard. Donc, toute surveillance des communications téléphoniques actuellement n’est pas légale, a-t-il conclu.
Le ministre des Télécommunications, Gebran Bassil, a tenu hier une conférence de presse au cours laquelle il a explicité les volets de la déclaration ministérielle relatifs au secteur des télécommunications, écartés lors du débat au Parlement. Cette déclaration a d’abord souligné l’importance de ce secteur et reconnu son caractère vital pour l’économie nationale, a...