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Les « couples » de cinéma Jean Poiret et Michel Serrault : pas si folles que ça

En une nuit de janvier 1973, vers onze heures et demie, trois monstres sacrés du théâtre poussent la porte du Coupe-Chou. C’étaient Jean Poiret, Michel Serrault et Pierre Mondy. Ils étaient accompagnés du directeur du Palais-Royal d’alors. Ces trois-là avaient leurs habitudes au Coupe-Chou, … mais ce soir justement, ils allaient rester jusqu’à 6 heures du matin. Ils étaient en pleine répétition d’une pièce, qui allait fêter les retrouvailles du célèbre duo, baptisée La Cage aux folles. Et personne ne pouvait supposer encore qu’elle allait faire un triomphe sans précédent « et d’ailleurs, sans successeur, diront les critiques. La Cage sera jouée 5 années consécutives au Palais-Royal, puis deux ans aux Variétés pendant que les séances de travail se poursuivaient au Coupe-Chou. Tout en mangeant, Poiret et Serrault improvisaient les répliques qui allaient faire hurler de rire mille personnes, tous les soirs, pendant sept ans ! Alors que Serrault répétait son rôle au restaurant, il rentrait petit à petit dans le personnage de Zaza Napoli, travaillait ses regards langoureux, ses battements de cils et faisait de l’œil au client de la table d’à côté… qui commençait à s’inquiéter pour de bon. Ce comédien, qui pendant toute son enfance rêvait en voyant les clowns s’exécuter au sein des différents cirques, s’était rué à la première occasion sur une école de théâtre pour mieux préparer son entrée au conservatoire où il échouera. Après quelques tournées, il retourne à Paris où il glisse dans le registre comique entre autres par des chansons qu’il présentera au sein de nombreux cabarets, où il aura l’occasion de s’y révéler.  Ce sera également pour lui un des grands moments de sa vie, car il fait la rencontre de Jean Poiret vers 1950.  La fusion est immédiate. Un grand duo d’humoristes est né.  Pendant plus de quinze ans, le tandem évoluera un peu partout, comme dans toute une série de films de Guitry, notamment Assassins et voleurs, en 1956, dans lequel le duo excelle. Alors que les deux comédiens continuent leur montée vers la gloire, Michel, de son côté, effectue parfois quelques solos et reste fidèle au théâtre. Jean Poiret, lui, est un acteur aux talents multiples. Pince-sans-rire, cet acteur-scénariste marque le cinéma français de sa génération, jouant à la fois sur les registres comiques et dramatiques. Mais il ne se contente pas d’être acteur. Après avoir écrit la pièce de théâtre Joyeuses Pâques, il réalise en 1992 Le Zèbre, interprété par Thierry Lhermitte et Caroline Cellier, sa femme. Mais l’acteur au regard vif et malicieux décède en 1992, peu avant la sortie de son film sur grand écran. Dans son livre dédié à Nita, sa femme, Michel Serrault parle de son ami et complice. Il conte leur rencontre pour en arriver à avouer que Jean était celui qui s’attelle le plus à l’écriture alors que lui était plutôt le lanceur de vannes. C’est alors qu’on découvre deux hommes qui se respectaient beaucoup et qui s’écoutaient énormément.
En une nuit de janvier 1973, vers onze heures et demie, trois monstres sacrés du théâtre poussent la porte du Coupe-Chou. C’étaient Jean Poiret, Michel Serrault et Pierre Mondy. Ils étaient accompagnés du directeur du Palais-Royal d’alors. Ces trois-là avaient leurs habitudes au Coupe-Chou, … mais ce soir justement, ils allaient rester jusqu’à 6 heures du matin.
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