Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

L’établissement de relations diplomatiques, le sort des détenus, le dossier de Chebaa et la délimitation des frontières au centre de la rencontre Le sommet Sleiman-Assad, aujourd’hui à Damas, tentera d’établir des relations bilatérales d’égal à égal

Le chef de l’État, le général Michel Sleiman, se rend aujourd’hui à Damas, où se tiendra un sommet libano-syrien qui s’étendra jusqu’à demain, jeudi. C’est la première visite qu’un président libanais effectue à Damas depuis le départ de l’armée syrienne du Liban en 2005. C’est au cours de ce sommet que sera notamment discuté le dossier des relations diplomatiques entre le Liban et la Syrie. Ainsi, une décision historique concernant l’ouverture d’ambassades respectives dans les deux pays devrait être prise. Ceci constituera une reconnaissance syrienne claire et précise de la souveraineté du Liban, un peu plus de trois ans après le départ du dernier soldat syrien du pays, marquant la fin de trente ans d’occupation. Au cours du sommet, le chef de l’État libanais et le président syrien Bachar el-Assad s’entretiendront également du tracé des frontières entre les deux pays et du sort qui doit être réservé au Conseil supérieur libano-syrien, qui a vu le jour en 1991, lorsque Damas avait installé son pouvoir sur la totalité du territoire libanais, à l’exception de la bande frontalière au Liban-Sud, occupée à l’époque par l’armée israélienne. Selon des sources du palais de Baabda, le Conseil supérieur libano-syrien restera en place, mais les accords bilatéraux seront révisés ultérieurement. Également parmi les sujets qui seront discutés entre les deux chefs d’État, le problème des prisonniers libanais dans les geôles syriennes, la libanité des hameaux de Chebaa, ainsi que la surveillance de la frontière pour empêcher le trafic d’armes. Toujours selon des sources de Baabda, le président de la République œuvrera pour instaurer des relations d’égal à égal entre le Liban et la Syrie, et ce à travers la création d’ambassades entre Beyrouth et Damas, comme c’est le cas entre tous les États du monde. Des sources bien informées ont souligné à l’agence al-Markaziya que le sommet libano-syrien devrait être couronné d’une déclaration commune, annonçant notamment l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays. Cette déclaration avait déjà été discutée en marge du sommet de l’Union pour la Méditerranée tenu à Paris le mois dernier. Paris, qui joue un peu le rôle du parrain de ce sommet libano-syrien, a dépêché son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, dans la région. Ainsi, M. Kouchner est attendu à Beyrouth le 23 août avant de se rendre le lendemain à Damas. Des sources diplomatiques occidentales citées par al-Markaziya ont indiqué que les relations entre l’Occident et la Syrie progresseront au fur et à mesure que des progrès seront enregistrés au niveau des relations libano-syriennes. De son côté, la presse syrienne a souligné que ce sommet pourrait être historique en édifiant de nouvelles bases aux relations bilatérales. Dans un entretien avec l’AFP, le rédacteur en chef du quotidien al-Baas, Élias Mourad, a indiqué que « la Syrie souhaite un Liban stable, uni et arabe qui ne serve pas de tremplin à des activités hostiles ». Au Liban, la visite est favorablement accueillie aussi bien par la majorité que par l’opposition. Le ministre de l’Économie et du Commerce, Mohammed Safadi, a indiqué que « ce sommet constitue une étape charnière dans l’édification de relations normales entre le Liban et la Syrie ». Quant au mécanisme du dialogue qui devrait être instauré après ce sommet, il n’a pas encore été mis en place. Et l’on pourrait faire appel à des experts étrangers qui pourront aider dans ce domaine, indique al-Markaziya. Jusqu’à hier dans l’après-midi, la délégation libanaise, qui compte notamment le ministre des Affaires étrangères, Faouzi Salloukh, n’était pas encore complète. Pour en revenir aux relations diplomatiques entre les deux pays, le site d’informations www.lebanon.com a souligné, citant des sources syriennes, que le choix de Damas concernant la nomination d’un ambassadeur à Beyrouth oscille entre deux personnalités ; soit Imad Faouzi el-Couaibi, un professeur d’université proche du pouvoir, soit un général à la retraite. Par ailleurs, à Beyrouth, le Front de la liberté, présidé par Fouad Abou Nader, a organisé conjointement avec Solid un sit-in devant la maison de Boutros Khawand, enlevé à Sin el-Fil le 15 septembre 1992. La famille de Khawand, qui a lancé un site Internet de soutien au prisonnier www.boutroskhawand.org, a appelé le chef de l’État à œuvrer pour faire la lumière sur le sort des détenus libanais dans les geôles syriennes.
Le chef de l’État, le général Michel Sleiman, se rend aujourd’hui à Damas, où se tiendra un sommet libano-syrien qui s’étendra jusqu’à demain, jeudi. C’est la première visite qu’un président libanais effectue à Damas depuis le départ de l’armée syrienne du Liban en 2005.
C’est au cours de ce sommet que sera notamment discuté le dossier des relations...