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Actualités - CHRONOLOGIE

Judo : Tanimoto reprend sa suprématie

Depuis son succès en 2004, à Athènes, la Française Lucie Decosse et la Cubaine Driulis Gonzalez avaient contesté sa suprématie, mais la Japonaise Ayumi Tanimoto a réaffirmé sa force et conservé sa couronne olympique des moins de 63 kg, hier à Pékin. L’Allemand Ole Bischof a créé, lui, en moins de 81 kg, la surprise. Il s’est imposé devant l’un des favoris, le Sud-Coréen Kim, pour succéder à Ilias Iliadis. Le Grec est monté dans la catégorie supérieure et partira mercredi à la conquête d’une nouvelle couronne. Les larmes aux yeux sur le podium, Tanimoto a pu mesurer le chemin parcouru pour revenir au sommet. Car tout autant qu’une victoire c’est une revanche que la Nippone a prise sur ses opposantes en battant notamment Gonzalez puis Decosse. En fait, la Japonaise a réussi un parcours parfait. Elle a mis toutes ses adversaires de la journée ippon. Avec peut-être, en guise de feu d’artifice, un uchi-mata (technique de jambes) d’école sur Decosse, la Française qui l’avait fait tomber en finale des Mondiaux du Caire en 2005. « Je me suis surprise moi-même. Mon corps a tourné naturellement », a commenté Tanimoto, « heureuse d’avoir pu dominer » des adversaires qui l’avaient battue comme Decosse mais aussi Gonzalez... « Je n’avais rien préparé de spécial. J’ai utilisé uchi-mata au bon moment », a-t-elle ajouté. Cette finale s’est réglée lorsque Decosse a attaqué comme elle aime le faire avec un balayage. Tanimoto qui avait perdu sur cette attaque en Égypte s’est sûrement souvenue de sa mésaventure. Elle a esquivé et a lancé parfaitement son action. Des couleurs pour le Japon À égalité une victoire partout, les deux filles n’auront toutefois plus l’occasion de se départager. Decosse a confirmé qu’elle montait désormais au-dessus. « Tanimoto m’a demandé : 70 kg ? Je lui ai dit oui. Je lui ai dit et toi ? Elle m’a dit : non, non », a raconté la Française. Pour le judo nippon, qui avait perdu des couleurs les trois premiers jours, ce succès a le mérite de remettre l’équipe un peu d’aplomb. Mais après quatre jours de compétition, le bilan intermédiaire (2 or et 2 bronze) reste en deçà de celui d’Athènes (4, 1 argent). Les médailles de bronze sont revenues à la Néerlandaise Elisabeth Wolleboordse, championne d’Europe 2005, et à la Nord-Coréenne Won Ok-im. Elles ont battu respectivement la championne du monde cubaine 2007 Gonzalez et l’Autrichienne Claudia Heill, vice-championne olympique 2004. Chez les messieurs, Bischof ne faisait assurément pas partie des noms cités pour la victoire finale. Parfois en danger dans les combats, il a cependant su passer tous les obstacles, notamment le champion du monde en titre Tiago Camilo, finalement troisième, sur uchi-mata. Bischof, 29 ans, vainqueur de l’Euro 2005, a ensuite renversé difficilement (sumi-gaeshi) le vice-champion olympique, Roman Gontiuk – bronze – pour retrouver Kim. Et décrocher, à l’issue d’une pâle finale, la grande consécration qu’il attendait.
Depuis son succès en 2004, à Athènes, la Française Lucie Decosse et la Cubaine Driulis Gonzalez avaient contesté sa suprématie, mais la Japonaise Ayumi Tanimoto a réaffirmé sa force et conservé sa couronne olympique des moins de 63 kg, hier à Pékin.
L’Allemand Ole Bischof a créé, lui, en moins de 81 kg, la surprise. Il s’est imposé devant l’un des favoris, le...