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Actualités - CHRONOLOGIE

Rapport 88,5 % de la demande du marché de la microfinance demeure insatisfaite

La Société financière internationale (SFI), bras privé de la Banque mondiale, a estimé le potentiel du marché de la microfinance au Liban à 286,1 millions de dollars, alors que seulement 11,5 % de la demande de ce marché est satisfaite par les sources de financement existantes. Selon le rapport cité par le bulletin hebdomadaire de la Byblos Bank, Lebanon This Week, l’enquête de la SFI a basé ses conclusions sur une étude de terrain qui a porté sur 539 micro et petites entreprises installées à Beyrouth, Tripoli, Tyr et Baalbeck. Ces villes ont été choisies pour leur grande concentration de micro et petites entreprises et leur distribution géographique. La SFI a souligné que la plupart des institutions et des programmes de microfinance de ONG au Liban sont petits en termes de portée, c’est-à-dire en termes de nombre de prêts, de nombre de branches, et de variété de produits et de services, tout comme ils manquent de fonds suffisants pour couvrir toutes les régions du pays. De même, les programmes de microfinance des banques commerciales sont encore petits en termes de portée et de volume. L’enquête a montré qu’à part peu de programmes qui ont mis en place des procédures opérationnelles efficientes et qui travaillent sur base d’un partenariat stratégique avec les banques commerciales, la plupart des programmes de microfinance manquent de fonds et d’un support pour un développement futur. En tant que tel, les sources informelles comme les prêts accordés par la famille, les amis ou certains prêteurs individuels sont souvent des sources de crédit aux microentreprises et apparaissent comme offrant des coûts de transaction raisonnables. La SFI a indiqué que le développement du secteur de la microfinance a été plutôt lent au Liban en comparaison des autres pays de la région. Le Liban n’a pas de législation spécifique à la microfinance alors que les ONG qui opèrent dans le secteur sont supervisées par le ministère de l’Intérieur et ne possèdent pas de permis pour accepter des dépôts. L’enquête de la SFI a classé les institutions opérant dans la microfinance en trois groupes. La première catégorie regroupe des institutions opérant dans la microfinance et détenant un portefeuille de plus de deux millions de dollars. Il s’agit notamment de Ameen, al-Majmoua, Mouassassat bayt el-Mal. La deuxième catégorie porte sur des institutions dont le montant du portefeuille varie entre 500 000 et 2 000 000 de dollars. Il s’agit notamment de The Association for the Development of Rural Capacities, une association d’entraide professionnelle, al-Tamkeen, Caritas Catholic Relief Service, Colide, CLD, PNUD et Unrwa. La troisième catégorie regroupe des institutions dont le montant du portefeuille est inférieur à 500 000 dollars, comme la Fondation Makhzoumi et la Mission Pontificia. La plupart des institutions opérant dans la microfinance ont identifié l’instabilité politique (84 %), l’inflation (23 %) et la concurrence (23 %) comme de sérieuses contraintes entravant leur travail, et ce plus que le manque de fonds (12 %). Aussi, la plupart des institutions opérant dans la microfinance et interrogées dans le cadre de l’enquête ont avoué faire « des profits sains » et ont exprimé leur préférence à un autofinancement. Seules 35,8 % des institutions interrogées ont exprimé leur intérêt à l’obtention d’un prêt dans le futur. La SFI a estimé qu’il serait préférable de soutenir les institutions existantes opérant dans la microfinance au lieu d’en créer de nouvelles. Dans ses conclusions, elle a également identifié un besoin urgent de formation des employés de ces institutions surtout au niveau du conseil et des méthodes de marketing, ainsi que la restructuration des procédures de leur fonctionnement.
La Société financière internationale (SFI), bras privé de la Banque mondiale, a estimé le potentiel du marché de la microfinance au Liban à 286,1 millions de dollars, alors que seulement 11,5 % de la demande de ce marché est satisfaite par les sources de financement existantes.
Selon le rapport cité par le bulletin hebdomadaire de la Byblos Bank, Lebanon This Week,...