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Actualités - REPORTAGE

De nombreux couples confrontés à un problème d’infertilité fondent tous leurs espoirs dans les miracles de la médecine La procréation médicalement assistée, entre éthique, croyances religieuses et dérives

Marié depuis plusieurs années sans enfants, un couple a recours à la procréation médicalement assistée (PMA). Les spécialistes envisagent une fécondation in vitro (FIV) et la femme finit par tomber enceinte. Elle accouche d’une petite fille. Deux ans plus tard, pour une raison déterminée, le père décide de faire subir à sa fille un test d’ADN. Il s’avère que l’enfant n’est pas sa fille. Plus grave encore. Les embryons appartenant au couple ont été confisqués et les tests ont montré qu’ils ne correspondent ni à l’ADN de la femme ni à celui de son époux. L’histoire n’est pas tirée d’un film et ne relève pas de la science-fiction. Elle se déroule au Liban, dans l’un des nombreux centres de fertilité où, en l’absence d’une loi qui encadre et réglemente la pratique, les médecins se plaisent à jouer au Créateur, avec tout ce que cela peut entraîner comme abus, excès et dérives. Don d’embryons, d’ovules et de sperme, recours aux mères porteuses… Dans nombre de ces centres, tout semble être permis et certaines pratiques sont «?inavouables?». Comme le cas de ce couple libanais chrétien qui vit dans un pays arabe et dont le désespoir l’a poussé à louer les services d’une femme libanaise de la communauté chiite qui a porté leur enfant neuf mois durant pour la somme de 12?000 dollars. Ou encore ces femmes qui font don de leurs ovules contre une prise en charge complète par le receveur de leur éventuelle future grossesse. Et ces hommes qui vendent leurs spermatozoïdes pour 100 dollars par éjaculation. Certes, à l’ombre de l’image du bonheur familial avec des enfants que véhicule la société, les couples qui ont des problèmes d’infertilité vivent une expérience douloureuse. Ils se culpabilisent, s’interrogent sur le sens de leur vie sans enfants et fondent tous leurs espoirs dans «?les miracles de la médecine?». Mais la médecine peut-elle faire mieux que la nature?? Quand faut-il avoir recours à la PMA?? Qui peut en bénéficier?? Combien d’embryons faut-il fertiliser et implanter?? Quel est le sort des embryons congelés?? Quelle est la position de l’Église et de l’islam à l’égard de ces pratiques?? «?L’Orient-Le Jour?» a mené l’enquête. Nada MERHI
Marié depuis plusieurs années sans enfants, un couple a recours à la procréation médicalement assistée (PMA). Les spécialistes envisagent une fécondation in vitro (FIV) et la femme finit par tomber enceinte. Elle accouche d’une petite fille. Deux ans plus tard, pour une raison déterminée, le père décide de faire subir à sa fille un test d’ADN. Il s’avère que...