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L’acquisition de la nationalité par la femme, un droit refusé au Liban Joseph ZOGHBI

Claude et Marcelle, Wadih, Boutros, Mansour, Hanna, Youssef, Nasr, Melhem, Massoud, Gergès, Matta el-Zoghbi, qui arriva de Akoura à Kornet Chehwane en 1697, et qui sont la onzième génération des Zoghbi à Kornet Chehwane et de par leur mère du premier Gebara, Tanios Ibrahim Youssef Gebara al-Ghassani (quoi de plus noble qu’un prince Ghassanite) établi à Kornet Chehwane en 1613, ne pourront pas donner respectivement à leur fils Charles et à leur fille Cyrine la nationalité libanaise, car Claude et Marcelle sont mariées à des non-Libanais. Ne trouve-t-on pas aberrant que la douzième génération de Libanais soit bannie, parce qu’une loi d’un autre âge refuse le droit de transmission de la nationalité par les femmes et les considère comme des citoyennes ayant la moitié des droits ? Ne trouve-t-on pas anticonstitutionnel que la femme libanaise soit privée de ce droit qui n’est que discrimination et injustice ? Ne trouve-t-on pas aberrant que les membres de hordes, ceux des « boustas », aient été naturalisés à des fins électorales et ne connaissent du Liban que les urnes où ils doivent déposer un bulletin qu’on leur a ordonné de mettre ? Ne trouve-t-on pas que le Liban, par cette loi rétrograde, va à contre-courant du développement humain des pays les plus développés ? Ne trouve-t-on pas que le sang de la femme libanaise est aussi pur que le sang de l’homme et que les empreintes génétiques de la famille se retrouvent aussi bien dans l’une que dans l’autre ? Ne trouve-t-on pas, enfin, qu’il est grand temps de passer outre cette misogynie qui caractérise l’homme oriental et qui est une tare que l’on traîne comme un boulet là où l’on va ? Puisque ce gouvernement est qualifié d’union nationale, n’est-ce pas une chance unique pour donner un coup de pied dans la fourmilière des lois rétrogrades qui touchent la femme, et notamment le droit de transmettre la nationalité ? C’est très touchant de voir les centaines de femmes manifestant pour leurs droits dans le centre-ville. Elles ont tellement de courage devant cette marée misogyne, qui ne comprend pas cette gesticulation et qui ne veut rien entendre… Ce serait un grand jour pour le Liban que celui où une loi sera votée par le Parlement pour corriger ces aberrations et rendre justice aux femmes. Nous serons fiers du Liban et de nos fils, filles, nièces et neveux qui nous rejoindraient dans la citoyenneté. Charles et Cyrine seraient considérés enfin comme la douzième génération libanaise et non pas seulement « étrangère » de cheikh Matta el-Zoghbi et du prince Tanios Ibrahim Youssef Gebara al-Ghassani. Article paru le samedi 9 août 2008
Claude et Marcelle, Wadih, Boutros, Mansour, Hanna, Youssef, Nasr, Melhem, Massoud, Gergès, Matta el-Zoghbi, qui arriva de Akoura à Kornet Chehwane en 1697, et qui sont la onzième génération des Zoghbi à Kornet Chehwane et de par leur mère du premier Gebara, Tanios Ibrahim Youssef Gebara al-Ghassani (quoi de plus noble qu’un prince Ghassanite) établi à Kornet Chehwane en...