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Ciné-littérature Truffaut, « Les films de ma vie » (Flammarion)

« Un jour de 1942, très impatient de voir le film de Marcel Carné, Les visiteurs du soir, qui passait enfin dans mon quartier, au cinéma Pigalle, je décidai de manquer l’école. Le film me plut beaucoup et, le même soir, ma tante, qui étudiait le violon au Conservatoire, passa à la maison pour m’emmener au cinéma ; elle avait fait son choix : Les visiteurs du soir. Et comme il était hors question que j’avoue l’avoir déjà vu, je dus le revoir en feignant de le découvrir. C’est très exactement ce jour-là que je m’aperçus à quel point il était envoûtant d’entrer de plus en plus intimement dans une œuvre admirée jusqu’au point où l’on peut se procurer l’illusion d’en revivre la création. » C’est ainsi que commence cet ouvrage en format livre de poche où le célèbre réalisateur français, François Truffaut, partage avec les amoureux du 7e art comme lui son regard sur les films. Truffaut avait en effet inauguré une nouvelle façon de regarder les films et d’en parler. Ses articles passionnés pour Les Cahiers du cinéma en témoignent. Ce livre, devenu une Bible pour tous les cinéphiles, rassemble les articles que le cinéaste avait lui-même sélectionnés : Capra, Hawks, Kubrick, Wilder… ainsi que des articles consacrés à ses réalisateurs préférés. « Lorsque j’étais critique, écrit François Truffaut, je pensais qu’un film, pour être réussi, doit exprimer simultanément une idée du monde et une idée du cinéma ; La règle du jeu ou Citizen Kane répondaient bien à cette définition. Aujourd’hui, je demande à un film que je regarde d’exprimer soit la joie, soit l’angoisse de faire du cinéma et je me désintéresse de tout ce qui est entre les deux, c’est-à-dire de tous les films qui ne vibrent pas. » Disponible à la librairie el-Bourj.
« Un jour de 1942, très impatient de voir le film de Marcel Carné, Les visiteurs du soir, qui passait enfin dans mon quartier, au cinéma Pigalle, je décidai de manquer l’école. Le film me plut beaucoup et, le même soir, ma tante, qui étudiait le violon au Conservatoire, passa à la maison pour m’emmener au cinéma ; elle avait fait son choix : Les visiteurs du soir. Et...