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Isinbayeva, la « Bubka » de la perche féminine

Pour la championne du monde et championne olympique en titre au saut à la perche, Yelena Isinbayeva, remporter le titre olympique à Pékin n’est pas un rêve. C’est presque une formalité. La Russe, et avec elle tout le monde de l’athlétisme, ne s’attend à rien d’autre qu’une victoire à Pékin, où elle visera, outre le titre, un 24e record du monde. La « Sergueï Bubka » de la perche féminine, âgée de 26 ans, a envoyé un message retentissant le mois dernier en battant deux fois coup sur coup son record du monde en plein air, à Rome d’abord (5,03 m), à Monaco ensuite (5,04 m). Une performance d’autant plus impressionnante que, comme Bubka en son temps, la Russe de 26 ans n’a aucune concurrente susceptible de la pousser dans ses derniers retranchements. « C’est difficile de battre des records seule. Comme dans tous les autres sports, nous avons besoin de rivaux sérieux qui nous poussent à aller plus haut », déclarait-elle dans une interview à Reuters il y a quelques mois. « Je sais que si je suis à mon meilleur niveau, il est impossible de me battre. Personne n’a aucune chance face à moi. Désolée », disait-elle l’an dernier aux championnats du monde d’Osaka, au Japon. Trois sauts suffisent L’ancienne gymnaste originaire de Volgograd, qui vit aujourd’hui à Monaco, exerce une telle domination sur la perche féminine qu’il lui suffit souvent de trois sauts pour remporter ses concours : un premier pour s’échauffer, un deuxième pour s’assurer la victoire, un troisième pour tenter de battre un record. Comme Bubka avait brisé la barre des 6 mètres, Isinbayeva est devenue la première femme à franchir 5 mètres en juillet 2005, avant de franchir 5,01m le mois suivant aux championnats du monde d’Helsinki. Depuis, elle s’est mise en quête de battre le record du nombre de records du monde qui appartient, bien évidemment, à Sergueï Bubka (35). « Je sais que j’ai le temps de battre ce record », a déclaré Isinbayeva, qui a annoncé son intention de poursuivre sa carrière jusqu’aux Jeux de Londres en 2012. Pourtant, après s’être séparée de son entraîneur Yevgeny Trofimov et avoir rejoint l’ancien coach de Bubka, Vitaly Petrov, la championne avait perdu le rythme effréné qu’elle tenait depuis plusieurs années en ne battant « que » trois records en salle en trois ans. Il n’en avait pas fallu beaucoup plus à certains pour annoncer le déclin irrémédiable de la tsarine. Jusqu’à ce qu’Isinbayeva remette les pendules à l’heure, début juillet à Rome, en battant enfin son record du monde en plein air vieux de trois ans. Elle déclara alors avoir puisé sa motivation dans les propos arrogants de certaines concurrentes, dont l’Américaine Jenn Stuczynski, qui a tenté de franchir une barre à 5 mètres cette saison. « J’étais énervée d’entendre des choses du genre : “L’ère d’Isinbayeva s’achève. Il y a une nouvelle reine à l’horizon dans la perche féminine.” Je voulais prouver à tout le monde que c’était faux. Je voulais prouver que je suis toujours la même Yelena. La seule et unique. »
Pour la championne du monde et championne olympique en titre au saut à la perche, Yelena Isinbayeva, remporter le titre olympique à Pékin n’est pas un rêve. C’est presque une formalité.
La Russe, et avec elle tout le monde de l’athlétisme, ne s’attend à rien d’autre qu’une victoire à Pékin, où elle visera, outre le titre, un 24e record du monde.
La « Sergueï...