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Après les infirmières bulgares et Ingrid Betancourt Pourquoi pas les détenus libanais en Syrie??...

Monsieur le président de la République française, Comme tous les francophones du monde, j’ai suivi avec beaucoup d’attention, de curiosité et d’objectivité votre parcours politique exceptionnel. Vous avez réussi à vous hisser en un temps record à la tête de la République française, et ce, malgré toutes les difficultés inhérentes à ce combat. Votre volonté et votre courage, votre acharnement au travail et votre pragmatisme face à toutes les situations que vous avez abordées avant et après votre accession à la présidence de la République française marquent certainement vos concitoyens et les observateurs politiques du monde. Avec vous, Monsieur le président, un nouveau style républicain est né?! C’est à cette figure emblématique de la politique du XXIe siècle, que vous représentez, que nous souhaitons nous adresser, pour vous exprimer notre grande admiration et notre estime pour votre lutte, toutes géographies confondues, contre les injustices planétaires perpétrées par des régimes totalitaires et policiers ainsi que des organisations de hors-la-loi contre des femmes et des hommes ordinaires et moins ordinaires. À l’ère où la globalisation a ouvert les frontières du monde et dilué toutes les barrières psychologiques et économiques, vous avez su, le premier, interpréter et agir directement, sans ambages ni protocole, en faveur d’une plus grande solidarité humaine et humanitaire. Après vos interventions réussies pour libérer d’abord les infirmières, retenues arbitrairement en Libye, et ensuite Ingrid Betancourt, emprisonnée par les Farcs plusieurs années durant dans la forêt colombienne, vous avez maintes fois témoigné en faveur du respect des droits de l’homme à travers le monde. Vous êtes allé encore plus loin, en réunissant, il y a quelques jours, à l’occasion de la rencontre euroméditerranéenne, tenue à Paris sous votre initiative, les présidents de deux pays chers à la France, le Liban et la Syrie, que dix-sept ans de guerre et trente ans de présence syrienne sur le territoire libanais (dont quinze de tutelle directe et trois ans d’assassinats politiques et de déstabilisation profonde) n’avaient cessé d’éloigner. En attendant que cette opération délicate commence à porter ses fruits et afin que le fossé entre ces deux États de la Méditerranée puisse être comblé par une série de décisions qui devront faciliter cette démarche, tous les citoyens, toutes confessions confondues, de ce petit pays du Cèdre, où l’histoire et la géographie se conjuguent aux valeurs de liberté, d’indépendance, de souveraineté et de démocratie, verraient avec beaucoup de reconnaissance et d’espoir votre implication personnelle et, par le fait même, celle de la France, dans une négociation amicale et confiante à entreprendre auprès de la Syrie pour clôturer un des dossiers les plus épineux et les plus dramatiques de l’histoire des relations entre le peuple libanais et le régime syrien, au pouvoir depuis plus de quarante ans, à savoir celui des prisonniers et disparus dans les prisons syriennes. Le président Bachar el-Assad, qui vous doit son retour sur la scène internationale et la fin de son isolement régional malgré une histoire nationale récente jalonnée d’atteintes aux droits de l’homme, ne saurait en ces circonstances refuser une telle initiative car elle lui permettrait, si sa bonne foi est réelle, de tourner le plus «?dignement?» possible cette page noire de l’histoire de son pays. Comme le général de Gaulle qui n’avait pas hésité, le 2 juin 1967, en gage de l’amitié séculaire qui liait nos deux pays, à décider l’embargo à l’encontre d’Israël, à la suite de l’attaque par ce denier de l’aéroport international de Beyrout, les Libanais attendent aujourd’hui du président Sarkozy, au nom de ces mêmes valeurs, qu’il agisse pour que les parents de ces milliers de disparus dans les geôles syriennes sachent enfin la vérité sur le sort de leurs proches, d’autant plus que l’Europe, que vous présidez aussi Monsieur le président, a déjà accepté ces deux dernières années, par l’intermédiaire de l’Allemagne, d’assumer un rôle humanitaire consistant à mener à terme, discrètement et efficacement, l’échange entre tous les prisonniers du Hezbollah et d’Israël. Dans l’espoir que cette lettre puisse vous parvenir dans les meilleurs délais possibles et qu’elle présente à vos yeux un certain intérêt, pour que des familles malheureuses et abandonnées depuis trop longtemps à leur tristesse et à l’injustice des hommes puissent peut-être, grâce à vous, retrouver un peu de quiétude. Nous vous prions d’accepter, Monsieur le président de la République française, tous nos vœux de réussite et de prospérité à vous et à tout le peuple français, ainsi que nos sentiments respectueux. Salim F. DAHDAH Ancien conseiller économique et commercial pour l’Europe près l’ambassade du Liban en France
Monsieur le président de la République française,
Comme tous les francophones du monde, j’ai suivi avec beaucoup d’attention, de curiosité et d’objectivité votre parcours politique exceptionnel. Vous avez réussi à vous hisser en un temps record à la tête de la République française, et ce, malgré toutes les difficultés inhérentes à ce combat. Votre volonté et...