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« Il est grand temps que le parti de Dieu se concentre uniquement sur son action politique », estime le leader des Kataëb Gemayel : Les armes du Hezbollah ne sont plus celles de la Résistance, mais d’un projet étranger

L’ancien président Amine Gemayel a mis l’accent hier sur la nécessité que « l’État exprime, à travers la déclaration ministérielle, sa détermination à monopoliser toutes les décisions liées à la souveraineté du pays ». « La négligence n’est plus admissible car le Liban a payé un prix exorbitant du fait de l’abandon par l’État de ses responsabilités en matière de souveraineté », a-t-il poursuivi, exprimant ses craintes « que le retard dans l’élaboration de la déclaration soit le résultat de la même attitude obstructionniste ». S’exprimant à l’issue d’une réunion du bureau politique Kataëb, Amine Gemayel a noté que « l’on devrait s’inspirer de ce qui se passe autour de nous sur la scène régionale ». « La Syrie négocie indirectement avec Israël et le Hezbollah a agi de même pour obtenir la libération des prisonniers », a déclaré le président Gemayel. « Pourquoi devrait-on accepter la double mesure ? Il faudrait permettre au gouvernement d’avoir également recours à la diplomatie pour obtenir la libération des fermes de Chebaa, des collines de Kfarchouba et du secteur libanais de Ghajar. Seules les négociations indirectes pourraient nous permettre d’obtenir gain de cause. D’autant que les armes du Hezbollah ne sont plus celles de la Résistance, mais celles d’un projet politique qui n’a rien à voir avec le Liban. Il est grand temps que le parti de Dieu se concentre sur son action politique pour que l’État retrouve sa souveraineté», a-t-il souligné. Le pôle du 14 Mars a également estimé que « la déclaration ministérielle ne doit faire aucunement allusion à la Résistance ou aux armes du Hezbollah ». « L’État doit assumer ses responsabilités en matière de défense », a-t-il poursuivi. « D’ailleurs, comment le Hezbollah justifie-t-il son arsenal aujourd’hui, vu que toutes les parties se sont entendues sur la nécessité de confier le contrôle des frontières israélo-libanaises à l’armée soutenue par la Finul ? » s’est-il enfin interrogé. Chamseddine et Fatfat Par ailleurs, plusieurs personnalités du 14 Mars ont réagi au retard dans l’élaboration de la déclaration ministérielle. Le ministre d’État pour le Développement administratif Ibrahim Chamseddine a appelé à l’accélération de la rédaction de la déclaration ministérielle « qui devrait être consensuelle et donc acceptable pour toutes les parties ». « Le cas échéant, l’on pourrait inscrire les points sur lesquels l’on ne réussira pas à s’entendre à l’ordre du jour du dialogue national », a-t-il ajouté. Ibrahim Chamseddine a en outre considéré que « la déclaration ministérielle devrait comporter une référence à la Résistance et aux relations entre cette dernière et l’État, vu qu’une partie du territoire reste occupée ». « La déclaration ne peut pas occulter le dossier de la Résistance et des armes (du Hezbollah) qui est une grande question nationale. Le document devrait stipuler que ce point mérite un examen en profondeur », a-t-il poursuivi. Pour sa part, le député Ahmad Fatfat a estimé que « toute reconnaissance par la déclaration ministérielle de la légitimité des armes du Hezbollah rendrait le dialogue national inutile et le priverait de fondement ». « Les représentants du 14 Mars au sein de la commission de rédaction de la déclaration devraient tenir bon et défendre leurs positions », a-t-il ajouté. L’Option libanaise Enfin, le Rassemblement de l’Option libanaise (OL) a affirmé dans un communiqué publié hier que « la déclaration ministérielle ne devrait mentionner que deux points : la tenue de législatives équitables en 2009 et l’accord sur le fait que le résultat des élections devrait déterminer les orientations politiques du pays ». « Les deux camps doivent s’entendre sur le fait que la majorité issue des prochaines législatives pourra gouverner le pays seule, loin de l’hérésie de “l’entente” et de “l’union nationale” », a enfin précisé le communiqué de l’OL.
L’ancien président Amine Gemayel a mis l’accent hier sur la nécessité que « l’État exprime, à travers la déclaration ministérielle, sa détermination à monopoliser toutes les décisions liées à la souveraineté du pays ». « La négligence n’est plus admissible car le Liban a payé un prix exorbitant du fait de l’abandon par l’État de ses responsabilités en...