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FESTIVAL BEITEDDINE - Démarrage sous le signe de la beauté et de la grâce Karima Skalli chante avec les anges

Après une interruption de deux années, le Festival de Beiteddine a inauguré son programme en beauté. Et c’est à la diva marocaine Karima Skalli qu’est revenu l’honneur de donner le coup d’envoi, sous le signe de la grâce mais également de l’amour et de la réconciliation. Devant une audience panachée, installée en arc de cercle et un grand nombre d’invités de marque, notamment la Première dame Wafa’ Sleiman, le Premier ministre Fouad Siniora et son épouse, vivement applaudis à leur entrée, Karima Skalli a rendu hommage à l’une des plus grandes chanteuses du monde oriental, Asmahan. Accompagnée de l’orchestre el-Hefny du Caire sous la direction du maestro Yahia Mohammad Amine al-Mouja, Skalli a interprété une quinzaine de titres du répertoire de la chanteuse égyptienne sur fond des extraits de ses films. En effet, grâce à la Fondation Liban Cinéma qui a gracieusement prêté au festival des films d’Asmahan, passé et présent se confondaient sur la scène musicale et se mêlaient en toute harmonie. L’harmonie était bel et bien au rendez-vous dans cette soirée sublime et voluptueuse où les chants du passé, néanmoins vivaces, sertis par la voix de la diva marocaine, donnaient une autre dimension au temps. Calme et volupté Karima Skalli n’imite pas Asmahan, elle lui rend simplement hommage. Avec humilité et un profond respect, elle a fait revivre, l’espace d’une soirée, la richesse d’une époque mais également l’art du chant, lui redonnant tous ses titres de noblesse. Skalli parvient toujours à préserver cette petite distance par un instant de silence avant d’entamer chaque interprétation. C’est ce laps de temps qu’elle s’octroie face à l’écran où sont projetées des images de la grande dame, qui fait de sa prestation non pas un exercice de mimétisme mais un salut qu’elle adressera durant son concert à Asmahan, « dont l’âme plane sur ces lieux », dira-t-elle. L’artiste marocaine invite le public à la rejoindre sur cette plate-forme musicale où l’on ne connaît ni malheurs ni contrariétés, mais simplement joie et sérénité. Le palais de Beiteddine devient soudain ce grand amplificateur qui résonne d’airs divins. Dans sa robe longue noire (un premier temps) ou rouge pourpre, Karima Skalli, femme-fleur (Dakhalto marra jineina) ou femme-oiseau (Ya touyour) chante l’amour. Sa voix cristalline peut être à loisir chaude et veloutée avec des mélodies imprégnées du tarab oriental qu’Asmahan a toujours su élever au rang d’airs d’opéra. Quel que soit le genre de la chanson, la fusion est totale. Dommage que beaucoup de spectateurs ne savent pas trop apprécier ces instants de grâce et quittent souvent au milieu du spectacle, privilégiant ainsi leur confort. Après avoir invité la petite-fille d’Asmahan à la rejoindre sur scène, Karima Skalli adressera au public libanais tous ses vœux de bonheur et d’amour par des vers extraits de chants soufis (exercice auquel elle s’adonne depuis peu), qu’elle entonnera a cappella. Un ange passe. Colette KHALAF
Après une interruption de deux années, le Festival de Beiteddine a inauguré son programme en beauté. Et c’est à la diva marocaine Karima Skalli qu’est revenu l’honneur de donner le coup d’envoi, sous le signe de la grâce mais également de l’amour et de la réconciliation.
Devant une audience panachée, installée en arc de cercle et un grand nombre d’invités...