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Tour de France - Kirchen conserve le maillot jaune Luis Leon Sanchez s’impose entre Brioude et Aurillac

Grand espoir du cyclisme espagnol, Luis Leon Sanchez a vu sa pugnacité récompensée hier d’une victoire en solitaire dans la septième étape du Tour de France entre Brioude et Aurillac. Le champion d’Espagne du contre-la-montre a attaqué une fois, deux fois, trois fois avant d’aller s’imposer au terme d’une chevauchée de 159 kilomètres aussi mouvementée qu’impitoyable pour les coureurs français. Le coureur de Murcie, âgé de 24 ans, a confirmé ses succès en 2007 et cette année sur Paris-Nice, où il s’était également imposé en puncheur. En franchissant la ligne, ce proche d’Alejandro Valverde a montré du doigt le ciel de plomb de cette étape, un hommage à son frère León, coureur professionnel décédé dans un accident de quad en 2005. « Je dédie cette victoire à mon frère, à mes parents et à toute mon équipe. Nous sommes une grande famille, une grande équipe, et je suis persuadé que nous pouvons gagner le Tour », a-t-il déclaré. Stefan Schumacher, qui a tenté de surprendre le maillot jaune Kim Kirchen pour lui reprendre le maillot jaune de leader, a pris la deuxième place devant l’Italien Filippo Pozzato. Le coureur allemand reste toujours à 16 secondes du Luxembourgeois et à dix secondes de l’Australien Cadel Evans. « Un grand merci à l’équipe qui m’a beaucoup aidé », a déclaré le porteur du maillot jaune, quatrième de cette étape. Moreau abandonne Les vicissitudes de cette étape piège – deux ascensions casse-pattes, des orages parfois violents – ont été fatales à quelques-uns des Français les plus attendus de cette édition. Le matin, au départ de Brioude, Christophe Moreau envisageait la victoire d’étape. Quelque 80 kilomètres plus loin, il mettait pied à terre, apparemment victime de douleurs dorsales. Le petit grimpeur John Gadret mettait fin lui aussi à son Tour sans avoir atteint les Pyrénées. Lilian Jégou, très en vue sur ses terres bretonnes, était pour sa part contraint à l’abandon, poignet cassé, après avoir percuté un arbre. D’autres restaient en course, mais abandonnaient en chemin leurs derniers espoirs d’y briller. Une chute, à cent kilomètres de l’arrivée, dans laquelle était notamment impliqué l’ancien vainqueur du Giro Damiano Cunego, brisait le peloton en plusieurs wagons. Si Cunego parvenait à rentrer, le Français Sylvain Chavanel, le maillot à pois, dérivait à l’arrière, dans un groupe de laissés-pour-compte. Dans cette grande pagaille, de multiples tentatives se dessinaient. La plus sérieuse était lancée à 65 kilomètres d’Aurillac par Sanchez, qui emmenait dans sa roue ses compatriotes David de La Fuente, Josep Jufre Pou et le grand espoir italien Vincenzo Nibali. Si les deux côtes de deuxième catégorie du jour, le Col d’Entremont et le Pas de Peyrol, permettaient à de La Fuente de ravir le maillot de meilleur grimpeur à Sylvain Chavanel, la lutte entre les favoris attendait la dernière montée. C’est en effet dans la côte de Saint-Jean-de-Donne que Schumacher, avec Oscar Pereiro dans la roue, tentait de surprendre Kirchen et de lui reprendre le maillot jaune abandonné la veille à Super-Besse. Mais l’Allemand était repris à neuf kilomètres du but, alors que les quatre derniers échappés étaient repris. L’accélération du peloton pour ramener Kirchen était sans pitié pour Cunego, à nouveau à la peine dans le final. Irrésistible dans cette dernière étape auvergnate, Luis Sanchez lançait sa troisième et dernière banderille à quatre kilomètres de la ligne pour porter une estocade amplement méritée. Les classements Classement de la 7e étape 1. Luis León Sanchez (Esp/GCE) les 159,0 km en 3h52’53’’. 2. Stefan Schumacher (All/GST) à 0’06’’ 3. Filippo Pozzato (Ita/LIQ) 0’06’’ 4. Kim Kirchen (Lux/COL) 0’06’’ 5. Alejandro Valverde (Esp/GCE) 0’06’’ 6. Oscar Pereiro (Esp/GCE) 0’06’’ 7. Samuel Sanchez (Esp/EUS) 0’06’’ 8. Josep Jufre (Esp/SDV) 0’06’’ 9. Christian Vande Velde (É-U/GAR) 0’06’’ 10. Andy Schleck (Lux/CSC) 0’06’’. Classement général 1. Kim Kirchen (Lux/COL) 28 h 23’40’’ 2. Cadel Evans (Aus/SIL) à 0’06’’ 3. Stefan Schumacher (Ger/GST) 0’16’’ 4. Christian Vande Velde (É-U/GAR) 0’44’’ 5. Denis Menchov (Rus/RAB) 1’03’’ 6. Alejandro Valverde (Esp/GCE) 1’12’’ 7. David Millar (G-B/Gar) 1’14’’ 8. Stijn Devolder (Bel/QST) 1’21’’ 9. Oscar Pereiro (Esp/GCE) 1’21’’ 10. Thomas Loevkvist (Suè/Col) 1’21’’. Visite du Midi-Pyrénées, aujourd’hui De Figeac à Toulouse, la ville de l’Airbus, le Tour de France visite aujourd’hui quatre départements du Midi-Pyrénées dans la huitième étape entre Massif central et Pyrénées. Pour cette journée de transition de 172,5 kilomètres, la course emprunte des routes vallonnées dans sa première moitié, sensiblement plus rapides par la suite pour rejoindre la préfecture régionale (440 000 habitants). Le Lot, l’Aveyron, puis le Tarn et la Haute-Garonne sont traversés par le parcours qui passe au 48e kilomètre à Rieupresens, tout près de la localité de naissance (Vabre-Tiziac) de l’un des pionniers du Tour, l’Aveyronnais Gustave Garrigou, vainqueur en 1911. L’arrivée est jugée au centre de la ville rose, entre la Garonne et le canal du Midi, au bout d’une ligne droite de 420 mètres. Ville-étape dès la première édition du Tour en 1903, Toulouse avait accueilli la Grande Boucle pour la 25e fois en 2003, l’année du centenaire. Le vainqueur, l’Espagnol Juan Antonio Flecha, s’était imposé sur l’aérodrome de Montaudran, à la périphérie de la ville. Départ de Figeac à 13h10, arrivée à Toulouse vers 17h16 (prévision à 42 km/h de moyenne). La nouvelle chance des sprinteurs Les Pyrénées approchant, la huitième étape du Tour de France, disputée aujourd’hui entre Figeac et Toulouse, semble destinée aux sprinteurs qui n’ont eu que la grande ligne droite de Châteauroux à se mettre sous la dent. Il serait surprenant, en dépit de la nature du parcours, qu’une échappée puisse réussir. « Il y a vraiment deux étapes en une », affirme le Toulousain Julien Loubet (AG2r-La Mondiale), troisième du dernier championnat de France mais non retenu par son équipe pour disputer le Tour de France. « La première partie est vallonnée, sur des routes sinueuses qui ne rendent pas et proposant une série de côtes propices à des échappés. » Figeac est un bon souvenir pour David Moncoutié qui y avait remporté en 2004 la première de ses deux victoires d’étape et sans doute le grimpeur de l’équipe Cofidis sera très motivé, puisque la course va traverser sa région d’origine. Le point stratégique de cette étape assez courte (172,5 km) se situe autour de Villefranche de Rouergue avec les côtes de Loupiac et de Macarou, mais le relief de la course devrait ensuite favoriser l’organisation du peloton. « Il ne devrait pas faire aussi chaud que le jour du contre-lamontre de Cap Découvertes en 2003, puisque les orages et la pluie sont annoncés et il s’agit d’une donnée importante », poursuit Loubet. « La fin d’étape est moins dure avec des côtes et des faux plats montant jusqu’aux portes de Toulouse, ce sera éprouvant, mais un sprint massif est quand même possible dans Toulouse. » Si la ville rose a été très souvent visitée par le peloton du Tour avant la Deuxième Guerre mondiale et est devenue une chasse gardée des sprinteurs belges dans les années 50, notamment Fred De Bryne et Rik Van Steenbergen, les occasions données au public toulousain de voir des arrivées sont ensuite devenues très rares. Le dernier à s’y être imposé est Juan Antonio Flecha, encore méconnu, en 2003 et devenu depuis un grand spécialiste de Paris-Roubaix. « La traversée de Toulouse pour atteindre la ligne d’arrivée, dit Loubet, est assez longue (5,5 kilomètres). Il y a un virage assez serré à la flamme rouge, encore un virage moins accentué à 400 mètres de la ligne. » Robbie McEwen, toujours à la recherche d’une première victoire dans le Tour cette année, devrait particulièrement apprécier Toulouse. L’étape de dimanche : à l’assaut des Pyrénées Le Tour s’attaque aux Pyrénées dans sa neuvième étape qui franchit dimanche les premiers cols, entre Toulouse et Bagnères-de-Bigorre. Sept montées sont recensées sur le parcours de 224 kilomètres. Mais la route devient surtout pentue à la sortie de Luchon (153 km) quand la course aborde le col de Peyresourde, classé en première catégorie. La montée, longue de 13,2 kilomètres (à 7,1 %), conduit à l’altitude de 1 569 mètres avant de basculer vers le Louron. À Arreau (184 km) commence le col d’Aspin, lui aussi classé en première catégorie par ses 12,3 kilomètres à 6,5 % de pente moyenne. Le sommet est distant de 26 kilomètres de l’arrivée, en descente puis en faux plat rapide, par Sainte-Marie de Campan, petite bourgade entrée dans l’histoire du Tour en 1913 quand Eugène Christophe parcourut 14 kilomètres, le vélo à la main, pour procéder à une réparation de fortune à la forge du village. Bagnères-de-Bigorre (9 000 habitants), où l’ancien double vainqueur du Tour, Laurent Fignon, a installé un centre d’entraînement à destination des amateurs de cyclisme, reçoit la Grande Boucle pour la 10e fois. La sous-préfecture des Hautes-Pyrénées, jadis célèbre pour son équipe de rugby (deux fois finaliste du championnat de France), a le plus souvent accueilli des départs. La dernière arrivée d’étape remonte à 1965, année du succès du grimpeur espagnol Julio Jimenez. Départ de Toulouse à 11h20, arrivée à Bagnères-de-Bigorre vers 17h14 (prévision à 38 km/h de moyenne). Les échos ASO avec France Télévisions jusqu’en 2013 Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Tour de France, a officialisé la reconduction de son accord avec France Télévisions jusqu’en 2013. Patrice Clerc, président d’ASO, et Patrick de Carolis, président de France Télévisions, ont annoncé que les chaînes publiques françaises diffuseraient le Tour de France durant cinq ans de plus. Débuts difficiles pour Trent Lowe Le grimpeur australien Trent Lowe, dont l’équipe Garmin-Chipotle attendait une bonne surprise après un début de saison prometteur, a dû déchanter après les premières ascensions du Tour jeudi. Quatre-vingt-quinzième de l’étape à 8’30’’ de Riccardo Ricco, Lowe, 23 ans, occupe la 12e place du classement des jeunes. « Lowe ne va pas très bien, avoue son directeur sportif Jonathan Vaughters. C’est son premier Tour et il a été extrêmement nerveux durant toute la première semaine. Il est aujourd’hui assez fatigué à cause de cela. » Calzati à la relance chez Agritubel Le Lyonnais Sylvain Calzati, en pleine déprime chez AG2R, s’est engagé pour un an avec la formation Agritubel, a indiqué hier le directeur sportif de l’équipe Emmanuel Hubert. « C’est l’un des meilleurs grimpeurs français. Mais il faut qu’il soit dans un bon contexte », affirme-t-il. Calzati, vainqueur de l’étape de Lorient sur le Tour de France 2006, a effectué deux saisons blanches en 2007 et 2008, et a songé un moment à arrêter sa carrière au printemps. « C’est un affectif et chez nous il peut se retrouver. Il faut qu’il soit dans un bon contexte mais il a sûrement fait des erreurs. Il ne faudra jamais le laisser tranquille », dit Hubert. Cunego parle d’un « mauvais jour » Damiano Cunego ne s’alarme pas de son ascension difficile de Super-Besse jeudi. « Il y a des bons et des mauvais jours sur le Tour. Quand j’ai abordé le col, je n’avais plus de jambes. Mais ce n’est pas un désastre, dit Cunego. Je vis au jour, il y a encore beaucoup de montagne et ma condition peut s’améliorer ». « Peut-être a-t-il de la chaleur, avance son directeur sportif Guido Bontempi. On n’en avait pas eu en Italie auparavant. » Cunego a perdu 32 secondes jeudi sur un Riccardo Ricco qu’il a trouvé « très impressionnant ».
Grand espoir du cyclisme espagnol, Luis Leon Sanchez a vu sa pugnacité récompensée hier d’une victoire en solitaire dans la septième étape du Tour de France entre Brioude et Aurillac.
Le champion d’Espagne du contre-la-montre a attaqué une fois, deux fois, trois fois avant d’aller s’imposer au terme d’une chevauchée de 159 kilomètres aussi mouvementée...