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Actualités - CHRONOLOGIE

Zimbabwe Le pouvoir et l’opposition poursuivent dans la discrétion leurs discussions à Pretoria

Le pouvoir et l’opposition du Zimbabwe ont poursuivi hier leurs discussions à Pretoria sur la crise dans leur pays après que le Conseil de sécurité de l’ONU eut reporté un vote sur d’éventuelles sanctions pour donner une chance au dialogue. Des représentants des deux camps s’étaient rencontrés la veille pour la première fois depuis la réélection controversée du président Robert Mugabe, le 27 juin. Ils ont repris leurs discussions hier matin, selon la présidence sud-africaine. La table ronde, qui s’inscrit dans le cadre des efforts de médiation du président sud-africain Thabo Mbeki, s’est déroulée dans la plus grande discrétion. En fin de soirée, personne ne souhaitait indiquer si les discussions étaient terminées, suspendues ou toujours en cours. Selon l’opposition, il ne s’agit pas de négociations à proprement parler, mais d’une réunion préparatoire pour poser les conditions du dialogue. L’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF, au pouvoir) et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) divergent diamétralement sur les bases des discussions et rapprocher leurs points de vue risque d’être délicat. Robert Mugabe, 84 ans et au pouvoir depuis 1980, réclame d’être reconnu comme le chef de l’État. L’opposition s’y refuse catégoriquement. Le MDC exige pour sa part l’arrêt des violences politiques et la libération de 1 500 prisonniers politiques. Selon le MDC, 113 de ses partisans ont été tués depuis les élections générales du 29 mars. Jeudi encore, le parti a découvert le corps d’un de ses partisans, Gift Mutsvungunu, dont les « yeux avaient été retirés de l’orbite » et qui portait des traces « de torture caractéristiques de celles des personnes enlevées et tuées par des forces de l’ordre ». Le MDC est représenté par son secrétaire général Tendai Biti – inculpé pour trahison et qui se trouve en liberté sous caution – et l’adjoint au trésorier Elton Mangoma. La ZANU-PF a dépêché le ministre de la Justice Patrick Chinamasa et le ministre du Travail Nicholas Goche. Une faction minoritaire du MDC a également dépêché deux émissaires. Quant au président Mbeki, il n’assiste pas personnellement à la table ronde, mais ses représentants « agissent selon ses instructions », a précisé son porte-parole Mukoni Ratshitanga.
Le pouvoir et l’opposition du Zimbabwe ont poursuivi hier leurs discussions à Pretoria sur la crise dans leur pays après que le Conseil de sécurité de l’ONU eut reporté un vote sur d’éventuelles sanctions pour donner une chance au dialogue. Des représentants des deux camps s’étaient rencontrés la veille pour la première fois depuis la réélection controversée du...