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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef de la diplomatie syrienne exclut un contact entre Assad et Olmert en marge du sommet de l’UPM Sarkozy sera bientôt invité en Syrie, affirme Moallem, en visite à Paris

Damas et Paris ont décidé d’ouvrir « une nouvelle page dans leurs relations et d’œuvrer ensemble pour la paix et la stabilité au Proche-Orient », a déclaré hier le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, après un entretien avec le président Nicolas Sarkozy. Il a par ailleurs affirmé que M. Sarkozy sera « bientôt » invité en Syrie, sans donner plus de détails. Les autorités syriennes ont l’intention d’inviter le président français Nicolas Sarkozy à Damas, a déclaré hier le ministre syrien des Affaires étrangères. « Nous allons l’inviter », a dit à Reuters Walid Moallem en marge d’une conférence à l’Institut français des relations internationales (IFRI) à Paris, sans préciser de date. « Cela dépendra de son calendrier », s’est borné à ajouter le ministre syrien, qui a ensuite déjeuné avec le secrétaire général de l’Élysée Claude Guéant, à huit jours d’un entretien entre Nicolas Sarkozy et son homologue syrien Bachar el-Assad, à la veille du sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Nicolas Sarkozy a renoué le contact avec Bachar el-Assad à la suite de l’élection, fin mai, du président libanais Michel Sleiman, que Damas est soupçonné d’avoir longtemps bloquée. Son conseiller diplomatique, Jean-David Levitte – qui a aussi accueilli Walid Moallem hier à son arrivée à l’Élysée –, et Claude Guéant sont retournés le 15 juin à Damas, où ils ont notamment rencontré Bachar el-Assad. Le président français a récemment souhaité que la Syrie prenne ses distances avec l’Iran, accusé par les pays occidentaux de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Lors de sa conférence à l’IFRI, Walid Moallem a balayé cette suggestion. « Nous ne posons de question préalable à personne, a répliqué vendredi Walid Moallem. Nous ne disons pas qu’Israël doit prendre ses distances avec les États-Unis (...) Si on veut des négociations réussies, il faut éviter de poser des questions préalables ou de sauter aux conclusions de ce processus. » « Nous savons que si nous aboutissons à un accord entre la Syrie et Israël, cela n’aura pas seulement des implications pour la Syrie et pour Israël, mais également pour toute la région », a cependant ajouté le ministre syrien. Selon lui, les négociations indirectes, sous l’égide de la Turquie, entre la Syrie et Israël « n’en sont qu’à leur début et il est prématuré d’y porter un jugement ». « Le but de ces discussions est de préparer le terrain à des négociations directes » entre les deux pays pour parvenir à la paix, a-t-il ajouté. Il a indiqué que Syriens et Israéliens n’en étaient pas encore là car des négociations directes, selon lui, nécessitent une « implication importante des États-Unis, de l’Union européenne et de la Russie ». La veille, M. Olmert avait indiqué qu’Israël et la Syrie allaient devoir discuter « très bientôt de façon directe ». La reprise du dialogue indirect entre la Syrie et Israël, après un gel de huit ans, avait été annoncée simultanément le 21 mai par Israël, la Syrie et la Turquie. Le chef de la diplomatie syrienne a par ailleurs une nouvelle fois exclu un contact entre M. Assad et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, tous deux présents à la mi-juillet à Paris. « Cette question n’est pas à l’agenda », a dit à la presse M. Moallem. Il a également réaffirmé que le site bombardé en septembre en Syrie par l’aviation israélienne et soupçonné d’avoir abrité un réacteur nucléaire à usage militaire construit avec l’aide de la Corée du Nord n’était qu’un simple bâtiment militaire. Il a en revanche fait un appel du pied au président Nicolas Sarkozy, qui propose la coopération de la France à tous les pays, y compris arabes, qui souhaitent se doter de centrales nucléaires civiles pour la production d’électricité. « La possibilité de coopérer avec la France pour l’utilisation d’un réacteur nucléaire civil, spécialement pour l’électricité, est bienvenue, a-t-il dit. Nous assurons la France qu’elle peut le faire. »
Damas et Paris ont décidé d’ouvrir « une nouvelle page dans leurs relations et d’œuvrer ensemble pour la paix et la stabilité au Proche-Orient », a déclaré hier le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, après un entretien avec le président Nicolas Sarkozy. Il a par ailleurs affirmé que M. Sarkozy sera « bientôt » invité en Syrie, sans donner plus...