Un peu plus de... Bandes-son

Au cinéma, il y a bande originale et bande-son. Quelle est la différence?? La bande originale d’un film est généralement une musique composée spécialement pour les besoins d’un long-métrage. Ce qu’a l’habitude de faire un Gabriel Yared par exemple et qu’un Khaled Mouzannar a réussi avec brio. English Patient, Caramel. Un Oscar, une révélation. Un des monuments du genre également?: Vladimir Cosma. A-t-on encore besoin de le présenter?? D’Yves Robert à Pierre Richard, en passant par Francis Veber ou Claude Zidi, il aura signé des musiques cultes?: Le grand blond, Rabbi Jacob, La boum, L’animal, L’aile ou la cuisse et bien d’autres. Signer une musique qui rentrera dans les annales est une chose exceptionnelle. Regardez John Barry, il a composé un immense thème?: celui de James Bond. Et à jamais 007 sera associé à ce générique. C’est ainsi que de derrière un piano, un jour, on entre dans la légende. Comme les Bee Gees en quelque sorte. Le groupe qui avait déjà commencé à chanter avant Saturday Night Fever est devenu l’emblème de toute une génération?: la génération disco symbolisée à jamais par Travolta sur un dancefloor lumineux. C’est d’ailleurs la BOF la plus vendue dans le monde. Un thème qui symbolise un film ou une série. Lorsque le générique du long-métrage Sex and the City a débuté, les aficionados de la série ont été déroutés. Remixé par Fergie, ça craint un peu… Ce qui marque aussi dans la musique du film, c’est sa bande-son. Ruppert Everett, qui chante Say A Little Prayer dans My Best Friend Wedding, ça ne s’oublie pas. Une bande-son, c’est une sorte de compilation de morceaux existants et qui habillent un film. Versions originales, versions retravaillées, versions remixées?: tout est bon?! Que ce soit Kubrick qui puisa maintes fois dans le répertoire classique ou que ce soit les Aerosmith qui reviennent dans Sex and the City. Une bande-son, c’est parfois toute l’essence d’un film. Ce sont des moments à jamais inscrits dans la mémoire collective, dans l’inconscient de chacun d’entre nous. Une sorte de réminiscence incroyable, une scène qui apparaît soudain dès qu’on entend un morceau, une association d’images, une sorte de madeleine de Proust cinématographique. Si, jusque dans les années 80, une chanson était boostée par un film, comme Take My Breath Away dans Top Gun, aujourd’hui, on aime bien reprendre des chansons à succès. Nancy Sinatra ne pouvait pas espérer meilleur come-back que d’apparaître musicalement dans Kill Bill avec Bang Bang. C’est que Quentin Tarantino adore dénicher d’anciens artistes. La résurrection de Travolta dans Pulp Fiction en est la meilleure preuve. Pulp Fiction, dont la bande-son est une vraie merveille. D’ailleurs, on retrouve exactement le même thème dans Taxi, quatre ans plus tard, en 1998. Misirlou de Dick Dale & The Del-tones. C’est donc ainsi qu’une bande-son trônera… ou pas dans notre bibliothèque. Pédale douce raviva l’amour de la Dalida orientale grâce à Salma ya Salama, Roy Orbison sera à jamais notre compagnon de shopping comme il fut celui de Julia Roberts dans Pretty Woman. Bittersweet Symphony des Verve, dont on n’entend plus beaucoup parler, c’est Cruel Intentions, Love Fool c’est Romeo + Juliet, Nina Simone se balade de Pulp à Great Expectations, tout comme Keane qui symbolise Grey’s Anatomy ou Barry White la série Ally MacBeal. Il fut d’ailleurs l’invité de l’ultime épisode de la série… Il y a plein de morceaux qui nous reviennent comme ça, subitement, composés ou pas pour les besoins d’un film?: Sea, Sex and Sun, Les bronzés, Emmanuelle pour le film éponyme, et signé Pierre Bachelet, etc. Bon week-end…