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Actualités - CHRONOLOGIE

Cyclisme - Cunego, Evans, Menchov, Schlek et Valverde principaux favoris du Tour de France Un trône vacant en l’absence du tenant

Le Tour de France se cherche un nouveau roi en l’absence du vainqueur sortant, l’Espagnol Alberto Contador, dans une course qui dégage au moins cinq favoris. Damiano Cunego (ITA/Lampre) : 26 ans. 2e participation. 12e en 2006 (et meilleur jeune). Le bébé-prodige, vainqueur du Giro 2004 à l’âge de 22 ans, s’est émancipé pour devenir un coureur mature qui sait cibler ses objectifs. À l’aise tant dans les classiques (vainqueur de l’Amstel Gold Race en avril) que dans les courses par étapes, l’Italien se comporte désormais en leader à part entière. Il grimpe bien et roule mieux qu’avant, même si les longs contre-la-montre restent son point faible. « Terminer dans les cinq premiers et gagner une étape », c’est l’objectif déclaré du « petit prince » de Vérone qui rêve de gagner à l’Alpe d’Huez. Cadel Evans (AUS/Silence) : 31 ans. 4e participation. Meilleur résultat : 2e en 2007. 8e en 2006, 5e en 2006. 1 étape en 2007 (après déclassement de Vinokourov). Incontournable. Sa régularité en témoigne, l’Australien est un homme du Tour. Sa constance, sa solidité en montagne, sa qualité de rouleur en font a priori le premier favori après sa deuxième place de l’année passée (à 23 secondes de Contador, à 3 secondes bonifications déduites). Longtemps catalogué suiveur, il a pris une option plus offensive dans les courses. L’équipe a été bâtie à son service quasi exclusif (hormis McEwen) et Evans, auteur d’une première partie de saison encourageante, avoue ouvertement son ambition : porter le maillot jaune à Paris. Denis Menchov (RUS/Rabobank) : 30 ans. 9e participation. Meilleur résultat : 6e en 2006. 47e en 2001, 93e en 2002, 11e (et meilleur jeune) en 2003, 85e en 2005. 1 étape en 2006. 2 abandons (2004 et 2007). Habitué du Tour, dont il est l’un des favoris les plus expérimentés (avec Carlos Sastre), il a rarement convaincu dans la course française. Au contraire de ses parcours de la Vuelta (deux victoires). Fort dans les contre-la-montre, efficace en montagne, le Russe établi à Pampelune (Espagne) a mené cette année une approche différente au printemps en allant disputer le Giro, non sans s’y montrer efficient (5e). En théorie, l’un des hommes forts de la course qui est désormais investi de pouvoirs élargis dans l’une des grosses armadas du peloton. Andy Schleck (LUX/CSC) : 23 ans. 1re participation. On prête au cadet des frères Schleck un potentiel de champion. Deuxième du Giro l’année passée dès sa première participation, le Luxembourgeois, au talent évident, possède des qualités de récupération qui le prédisposent aux premiers rôles. À l’aise en montagne, perfectible encore dans les contre-la-montre même s’il s’y montre supérieur aux grimpeurs, ce battant a contre lui de découvrir le Tour et surtout de figurer dans une équipe à plusieurs têtes. Sastre, plus expérimenté, en est officiellement le leader. Quant à Frank, le frère aîné, sa présence ne peut qu’aider Andy. Alejandro Valverde (ESP/Caisse d’épargne) : 28 ans. 4e participation. Meilleur résultat : 6e en 2007. 1 étape en 2005. 2 abandons (2005 et 2006). Sa victoire dans le Dauphiné a rehaussé ses ambitions. Candidat au podium, il rêve maintenant du maillot jaune qui lui ferait oublier ses déboires dans la période troublée de l’affaire Puerto pour laquelle il a été (lourdement mais seulement) soupçonné. Coureur tout-terrain, capable de gagner en maintes circonstances grâce à sa pointe de vitesse, il a pour avantage d’être solidement entouré dans un groupe rompu à cet exercice. Contre lui, ses limites relatives dans les contre-la-montre et un style peu économique en montagne. Pour lui, le danger se situe dans la répétition des efforts en fin de Tour. * * * La gazette du Tour Malédiction. Brest accueillera demain son 3e départ du Tour de France, et pour la 3e fois le maillot jaune sortant ne sera pas dans le peloton. Cette année, Alberto Contador et son équipe Astana n’ont pas été invités. En 1952, le Suisse Hugo Koblet avait déclaré forfait peu avant le départ en raison d’une infection rénale, et en 1974, l’Espagnol Luis Ocana, s’était blessé à un coude quelques semaines avant le début de la Grande Boucle. Breizh. La Française des jeux compte quatre Bretons dans ses rangs. Ce qui a amené Marc Madiot à se présenter comme le directeur sportif de « La Bretonne des jeux ». « Blague à part, il y a six Bretons dans mon équipe, donc il y avait quand même une forte probabilité d’en retrouver pas mal au départ du Tour », a expliqué Madiot. Retard. Les tests sanguins effectués hier matin par l’AFLD ont modifié les agendas des équipes. Silence a été contraint de décaler son entraînement alors que la Française des jeux est arrivée en retard à sa conférence de presse. « Il n’y avait qu’un médecin pour faire les tests, il aurait fallu une infirmière en plus », a constaté Marc Madiot. Kangourous. Cadel Evans bichonnait ses chaussures jeudi matin avant l’entraînement. Il en a trois paires, à dominante jaune et parsemées de kangourous sur les côtés. Sur le haut et la languette, on y trouve aussi les couleurs du drapeau australien. Direct. L’équipe Garmin, ex-Slipstream, est arrivée en Bretagne via Cholet, où elle a reconnu le contre-la-montre de mardi prochain. Le staff avait affrété un petit avion pour rallier directement Cholet depuis Gerone, en Catalogne, quartier général de l’équipe. « Encore un bienfait de notre stratégie de concentration des coureurs sur un seul et même lieu de vie, s’est félicité le directeur Jonathan Vaughters. Un trajet qui aurait dû nous prendre huit heures et demie nous a pris une heure et demie. » Cohabitation. Deux des grands favoris du Tour cohabitent jusqu’au départ de Brest, demain. Le Russe Denis Menchov (Rabobank) et l’Australien Cadel Evans (Silence) partagent en effet le même hôtel dans la sous-préfecture du Finistère. Selle. Le dernier départ du Tour à Brest, en 1974, reste un mauvais souvenir pour Eddy Merckx. Le « Cannibale » a expliqué au Télégramme de Brest qu’il avait « failli déclarer forfait » quelques jours avant le départ. Il souffrait alors « d’une induration à la selle » et avait du coup terminé le prologue avec du sang dans le cuissard. « Quand je repense à Brest, c’est la seule image qui me vient à l’esprit », se souvient le champion belge, qui n’a « jamais autant souffert sur le Tour que cette année-là », celle de son cinquième dernier succès. Riposte. Interrogé sur les propos de Jan Ullrich, « le Tour de France n’est plus la plus grande course du monde », le secrétaire d’État aux Sports Bernard Laporte a riposté : « J’ai beaucoup de respect pour le coureur qu’il était, il m’a fait rêver (...) Mais comment un sportif qui a été impliqué dans le réseau de dopage sanguin du docteur Fuentes en Espagne peut aujourd’hui nous donner des leçons ? Qu’il se taise et nous laisse l’image d’un grand sportif, même s’il a triché à un certain moment. »
Le Tour de France se cherche un nouveau roi en l’absence du vainqueur sortant, l’Espagnol Alberto Contador, dans une course qui dégage au moins cinq favoris.

Damiano Cunego (ITA/Lampre) : 26 ans. 2e participation. 12e en 2006 (et meilleur jeune). Le bébé-prodige, vainqueur du Giro 2004 à l’âge de 22 ans, s’est émancipé pour devenir un coureur mature qui sait cibler...