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Actualités - CHRONOLOGIE

L’imam Auzaï, théologien de l’islam de Beyrouth jusqu’en Espagne

Au début du XXe siècle, un manuscrit arabe de la Bibliothèque nationale de Paris attire l’attention du père Louis Cheikho, s.j. C’était une histoire de Beyrouth, Târîh Bayrût, écrite par Sâlih bin Yahyâ, un descendant des « émirs du Gharb » ou « princes de l’Ouest ». D’après ce récit, un des notables de Beyrouth, al-Auzaï, dont le véritable nom était Abd-ur-Rahmân bin Omar, était considéré en son temps comme imam savant de Syrie. Il connaissait à fond la théologie et la loi islamique et sa parole faisait autorité dans la région pendant plus de deux siècles. Ses opinions furent suivies jusqu’en Espagne par les Arabes qui y résidaient. D’après Sâlih bin Yahyâ, l’autorité de al-Auzaï était plus respectée même que celle du calife. Il est née à Baalbeck en 707 et a vécu à Beyrouth jusqu’à sa mort en 774. Il est probable que le vieux mausolée islamique à Ouzaï, objet de vénération jusqu’à nos jours, a été érigé pour lui par ses fidèles. Beyrouth, sous les califes omeyyades, était tellement renommée et appréciée que Walid I (705-715) écrivit quelques vers en son honneur. À noter que Louis Cheikho, s.j. a publié en 1902 L’histoire de Beyrouth de Sâlih bin Yahyâ et Antoine Medawar, intellectuel libanais et historien, chargé d’enseignement à l’École supérieure des lettres, a fait aussi des recherches sur Sâlih bin Yahyâ. La région de Ouzaï qui a porté durant des siècles le nom de ce saint homme sert aujourd’hui de dernière demeure à Riad el-Solh, un des pères de l’indépendance du Liban. N. J.
Au début du XXe siècle, un manuscrit arabe de la Bibliothèque nationale de Paris attire l’attention du père Louis Cheikho, s.j. C’était une histoire de Beyrouth, Târîh Bayrût, écrite par Sâlih bin Yahyâ, un descendant des « émirs du Gharb » ou « princes de l’Ouest ».
D’après ce récit, un des notables de Beyrouth, al-Auzaï, dont le véritable nom était...