Rechercher
Rechercher

Actualités

L’EDL, une aide indirecte de 1 123 dollars par ménage La subvention du mazout en hiver profite aux riches davantage qu’aux pauvres

En ce qui concerne les systèmes de soutien des revenus, le gouvernement fournit, notamment à travers l’Établissement pour l’Habitat, des prêts au logement aux ménages dont le revenu ne dépasse pas les trois millions de livres par mois. L’étude indique que 21 800 prêts de cette catégorie ont été accordés entre 1999 et 2007. Le rapport met l’accent sur le fait que le gouvernement éponge régulièrement les pertes de l’Électricité du Liban (EDL), dont les tarifs sont inférieurs aux coûts réels. Ceci constitue une subvention indirecte qui s’est élevée à 1 123 dollars par ménage en 2007, note le ministre des Finances. « Les ménages se trouvent astreints à assumer les coûts directs que représentent la facture électrique et les coûts indirects liés aux sources alternatives d’électricité auxquelles ils ont recours, du fait du rationnement du courant fourni par l’EDL. L’on pourrait apporter un élément de solution à ce problème en continuant à subventionner l’énergie pour les pauvres tout en faisant payer aux riches le tarif économiquement normal de l’électricité », poursuit-il. L’étude rappelle également que le gouvernement subventionne les prix du mazout en hiver pour contrebalancer la flambée des cours mondiaux du brut, ce qui a coûté au Trésor 8 milliards de livres en 2004, 14 milliards en 2005 et 52 milliards en 2006. Or une étude du ministère des Finances montre que la consommation de mazout est une fonction croissante du revenu. Les ménages dont le revenu annuel est inférieur à 6 millions de livres ne consacrent que 0,06 % de leur budget à la consommation du mazout, contre 0,19 % pour les ménages dont le revenu annuel dépasse les 38,4 millions de livres. « La subvention du mazout profite donc aux riches qui en consomment plus et qui ont les moyens d’en stocker plus », affirme le ministre des Finances. En conséquence, le ministère des Finances propose de remplacer la subvention du mazout par une subvention du gaz butane qui serait plus équitable. La consommation du gaz est en effet fonction décroissante du revenu. Par exemple, les dépenses liées à l’achat du gaz butane pèse à hauteur de 3,24 % dans le budget des ménages dont le revenu ne dépasse pas les 6 millions de livres par an et à hauteur de 0,73 % dans le budget des ménages touchant plus de 38,4 millions de livres annuellement. Subventionner la bonbonne de butane à hauteur de 4 000 livres tout au long de l’année coûterait au Trésor 49 milliards de livres qui profiteront essentiellement aux tranches défavorisées de la population.
En ce qui concerne les systèmes de soutien des revenus, le gouvernement fournit, notamment à travers l’Établissement pour l’Habitat, des prêts au logement aux ménages dont le revenu ne dépasse pas les trois millions de livres par mois. L’étude indique que 21 800 prêts de cette catégorie ont été accordés entre 1999 et 2007. Le rapport met l’accent sur le fait que le...