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Actualités - CHRONOLOGIE

Azour à « L’Orient-Le Jour » : Il faudrait introduire des critères d’efficacité dans l’allocation des aides étatiques L’État verse plusieurs centaines de milliards de livres en subventions qui ratent leurs cibles Mahmoud HARB

Les syndicats d’employés et les fédérations de patrons fustigent régulièrement la faiblesse de l’engagement social de l’État et le peu d’intérêt que manifestent les gouvernements successifs à l’égard du soutien des secteurs productifs. Néanmoins, à y regarder de plus près, l’on constate que le Trésor consacre chaque année plusieurs centaines de milliards de livres au financement de subventions dont le but affiché est de raffermir le pouvoir d’achat des ménages défavorisés ou de soutenir les petites entreprises. Cependant, comme le montre un rapport élaboré par le ministère des Finances en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement, les subventions versées par l’État ratent souvent leurs cibles, et leur efficacité est drastiquement réduite par l’organisation chaotique de l’administration. À titre d’exemple, l’étude, dont « L’Orient-Le Jour » s’est procuré une copie, montre que la subvention du mazout profite davantage aux riches qu’aux pauvres, que les allocations étatiques à l’éducation soutiennent les établissements scolaires privés au détriment de l’enseignement public ou que la multiplicité des acteurs publics intéressés par ce domaine laisse près d’un million et demi de Libanais sans couverture de santé. La solution au problème de la dégradation des conditions sociales au Liban passe donc par la rationalisation du processus de subventions et non par l’augmentation du volume de ces dernières, au moment où le déficit public ne cesse de se creuser, comme l’a expliqué le ministre sortant des Finances, Jihad Azour, dans un entretien avec « L’Orient-Le Jour ». Nous publions ci-dessous les principaux points de l’étude menée par le ministère des Finances ainsi qu’un aperçu des réformes proposées pour accroître l’efficacité des subventions publiques.
Les syndicats d’employés et les fédérations de patrons fustigent régulièrement la faiblesse de l’engagement social de l’État et le peu d’intérêt que manifestent les gouvernements successifs à l’égard du soutien des secteurs productifs. Néanmoins, à y regarder de plus près, l’on constate que le Trésor consacre chaque année plusieurs centaines de milliards de...