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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - «?Lignes et couleurs?» jusqu’au 19 juillet Place au dessin à la galerie Janine Rubeiz

Fidèle à son engagement en faveur du dessin, qu’elle estime être «?à l’origine de toutes les grandes œuvres d’art?», Nadine Begdache, propriétaire de la galerie Janine Rubeiz*, propose, jusqu’au 19 juillet, un regard croisé sur les dessins de cinq jeunes artistes libanais de renom. Raouf Rifaï, Adib Fattal, Charles Khoury, Mansour el-Habre et Nabil Makarem?: cinq styles, cinq univers spécifiques, tous différents et qui s’expriment, au cours de cette exposition, uniquement à coups de lignes et de couleurs. Brio, délicatesse, panache ou pétulance…ces dessins, pièces de choix, présentent une autre facette du travail de ces artistes dont on connaît plus les palettes de peintres. Dessin au fusain sur couches superposées d’acrylique pour Raouf Rifaï qui trace, à la façon naïve des enfants, des natures mortes, des figures, des silhouettes comme surgies des tréfonds de la mémoire. Des représentations qui transforment une simple tasse ou un simple fruit, posés sur un fond de jaune pastel, en image surannée, poétique et éthérée… Un petit oiseau noir… Registre totalement opposé chez Adib Fattal qui, à la manière des miniatures persanes, indiennes ou russes, dessine, en mille et une couleurs, des châteaux exotiques entourés de paysages et de places grouillants de personnages : petits bonshommes accompagnés d’animaux divers, qui semblent s’activer dans un enchevêtrement bigarré de scènes qu’on dirait tirées d’un livre d’illustration… Titulaire du prix du musée Sursock pour le Salon d’automne 2008, Charles Khoury reste fidèle, dans ses dessins à l’encre et à l’aquarelle, à sa source d’inspiration : un monde étrange de personnages bizarroïdes, entre bestiaire, hommes-insectes, têtes de masques, etc., reproduit dans une palette de couleurs «?africaines?» : gris, ocre, sable, brun, orangé… Personnages placés, avec une maîtrise consommée de l’équilibre de la composition, dans des alignements horizontaux ou totémiques. Et partout présent, en spectateur attentif, un petit oiseau noir, intrigant, symbole récurrent… Vrais dessins, fausses photos On connaît surtout les Footballeurs de Mansour el-Habre et ses Scènes de vie. Cet accrochage dévoile un thème moins connu chez lui : ses portraits de femmes. Au pastel et crayon noir, ou à l’aquarelle, crayon et sanguine, une série de Femmes allongées décline des attitudes typiquement féminines : Dormeuse, Rêveuse, Pensive… Reproduites, dans la vérité de leur pose naturelle, en lignes franches et nettes, sans afféteries sensuelles. Enfin, le plus jeune de cette assemblée, Nabil Makarem, fraîchement diplômé de l’ALBA en arts plastiques, joue, lui, sur le trompe-l’œil, plus précisément l’effet de fausses photographies. En couleurs, à l’acrylique, ou en noir et blanc, au crayon, ses dessins, grands formats, d’animaux sauvages distillent le trouble par leur minutieuse reproduction du moindre détail et l’impression qu’ils donnent d’avoir été saisis par une…caméra sur le vif. Techniquement impressionnant ! Une palette d’expressions en «?Lignes et couleurs?» (titre de l’accrochage) d’une belle qualité. Zéna ZALZAL * Galerie Janine Rubeiz, Raouché, immeuble Majdalani, Banque Audi. Horaires d’ouverture : du mardi au vendredi de 10h00 à 19h00, samedi de 10h00 à 14h00. Tél.?: 01/868290.
Fidèle à son engagement en faveur du dessin, qu’elle estime être «?à l’origine de toutes les grandes œuvres d’art?», Nadine Begdache, propriétaire de la galerie Janine Rubeiz*, propose, jusqu’au 19 juillet, un regard croisé sur les dessins de cinq jeunes artistes libanais de renom.

Raouf Rifaï, Adib Fattal, Charles Khoury, Mansour el-Habre et Nabil Makarem?: cinq...