Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Réunion hier au Parlement après les nombreuses secousses au Liban-Sud Sismologie : l’armée chargée de la coordination en cas de crise

Les réunions officielles et les concertations se multiplient ces derniers jours à la lumière de l’activité sismique incessante dans la région de Tyr, plus particulièrement de Srifa, où quelque 800 tremblements de terre ont été recensés depuis le 12 février dernier, selon le secrétaire général du Conseil national pour la recherche scientifique (CNRS), Mouïn Hamzé. La dernière de ces réunions a eu lieu hier au Parlement, à l’invitation de la commission parlementaire des Travaux publics et sur recommandation du président du Parlement Nabih Berry, où ont été discutées les mesures à prendre en cas de catastrophes, avec l’annonce de la principale décision prise la veille lors d’une réunion des responsables concernés avec le gouvernement : celle de confier à l’armée la tâche de nommer un officier qui sera le principal responsable de la coordination entre les différentes parties pour, d’une part, le recensement des dégâts déjà occasionnés par les précédents séismes, et pour, d’autre part, coordonner les opérations en cas de catastrophes. La réunion du Parlement hier était présidée par le député Mohammad Kabbani, président de la commission des Travaux publics et des Transports, et regroupait tous les organismes concernés, notamment l’armée et les différentes forces de l’ordre, la Défense civile, des représentants du gouvernement et de plusieurs ministères, des mohafez, des représentants de la Finul et du CNRS. Plusieurs députés étaient également présents. Un bilan de la situation a été dressé par M. Hamzé, qui a estimé que la fréquence des secousses, alliée à l’exiguïté de la superficie affectée (pas plus de 20 kilomètres carrés au nord et au sud du Litani), rendait le phénomène différent de ce qu’avait connu précédemment le pays. Il a rappelé que l’activité sismique a commencé le 12 février, et que le séisme le plus important avait une magnitude de 5 degrés sur l’échelle de Richter. Tout en précisant que la faille n’est pas assez grande pour causer un tremblement de terre de plus de 5,5 degrés, M. Hamzé s’est déclaré inquiet des répercussions qu’un nouveau séisme de 5 degrés ou plus pourrait avoir sur les bâtiments de cette région en particulier, déjà fragilisés par la fréquence des séismes précédents. La nécessité de mettre au point préalablement un plan de gestion d’une crise qui pourrait naître d’une catastrophe naturelle est un thème qui a, de toute évidence, été répété le long de la réunion. Les différents intervenants ont insisté sur le caractère immédiat et pratique que doivent revêtir ces nouvelles recommandations. Des résultats de la réunion avec le gouvernement qui avait eu lieu la veille, le ministre de la Santé, Mohammad Jawad Khalifé, en a retenu les principaux points : que les tâches soient bien réparties sans que les uns s’ingèrent dans les affaires des autres, qu’un recensement immédiat soit fait par l’armée dans les régions à risques actuellement pour dénombrer les bâtiments qui pourraient s’effondrer en cas de tremblement de terre, et enfin qu’un officier de l’armée soit chargé de la coordination dans la gestion des catastrophes. Le représentant de l’armée sur place a assuré qu’un mémorandum a été publié en ce sens, mais que l’officier en question n’a pas encore été désigné. Mais la réunion n’était pas dépourvue de critiques acerbes, venues notamment des présidents de municipalité de la région sujette aux séismes, qui se plaignent de la lenteur de l’indemnisation et de la préparation insuffisante pour une réponse adéquate en cas de catastrophe, comme, à titre d’exemple, l’état de délabrement dans lequel se trouvent les hôpitaux de la région. Ces responsables municipaux ont répercuté hier le climat de panique qui sévit dans la région depuis le 12 février. Le directeur général de la Défense civile, le général Darwiche Hobeika, a rappelé que son organisme repose sur des volontaires exclusivement, et manque cruellement d’équipements. Enfin, le représentant de la Finul a expliqué que les contingents sont prêts à aider en cas de besoin, en coordination avec l’armée, et que la force des Nations unies mettrait alors à profit ses unités d’ingénieurs et leurs équipements, afin de parer au plus pressé en attendant une éventuelle aide de la communauté internationale. Les recommandations finales de la réunion d’hier ont ainsi été résumées par M. Kabbani : créer une cellule de travail dont l’action serait immédiate, recenser les domiciles endommagés, examiner les grands édifices publics (hôpitaux, écoles…) pour s’assurer de leur capacité à supporter les secousses, garder les forces de sécurité en état d’alerte, dresser une liste des équipements disponibles dans le pays, de la Défense civile comme des entrepreneurs, pousser la Défense civile à organiser une rencontre avec les ONG qui peuvent aider en cas de catastrophe, créer une unité spéciale pour recueillir et distribuer, le cas échéant, d’éventuelles aides de la communauté internationale, sensibiliser le public aux comportements à adopter en cas de séisme et faire passer un message clair pour expliquer que ces mesures sont purement préventives.
Les réunions officielles et les concertations se multiplient ces derniers jours à la lumière de l’activité sismique incessante dans la région de Tyr, plus particulièrement de Srifa, où quelque 800 tremblements de terre ont été recensés depuis le 12 février dernier, selon le secrétaire général du Conseil national pour la recherche scientifique (CNRS), Mouïn Hamzé. La...