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Actualités - CHRONOLOGIE

La Société libanaise de fertilité s’emploie à réglementer la procréation assistée Les traumatismes dus à la guerre, une des principales causes de l’infertilité chez les hommes au Liban

Le Liban a été l’un des premiers pays de la région à avoir recours aux méthodes de reproduction assistée, il y a plus de deux décennies. Au fil des années, les centres d’infertilité se sont multipliés et, jusqu’à une période récente, aucune loi ni société scientifique n’encadraient leurs activités. Limiter l’abus dans le recours aux nouvelles technologies de procréation assistée et établir un code éthique qui régirait cet aspect de la profession demeurent donc les principaux objectifs de la Société libanaise de fertilité (SLF) qui vient de voir le jour. Présidée par le Dr Joseph Abboud, obstétricien-gynécologue à la faculté de médecine de l’Université Saint-Joseph, la SLF regroupe des gynécologues, des urologues, des endocrinologues et des biologistes spécialisés dans le domaine. Elle a été lancée au cours d’une conférence de presse organisée en présence, notamment, du Dr Georges Aftimos, président de l’ordre des médecins de Beyrouth. La SLF est affiliée à l’Association de fertilité du Moyen-Orient, l’Association méditerranéenne d’infertilité et le Groupe d’étude de la fécondation in vitro en France. Pour permettre aux spécialistes travaillant sur l’infertilité d’être constamment au courant des nouvelles innovations et récentes découvertes effectuées dans le domaine, l’association est en train de développer une base de données et de stratégies communes afin d’élaborer une éthique claire déterminant les critères du traitement. En ce qui concerne le grand public, la SLF entend l’informer sur les différents faits reliés à l’infertilité et la stérilité, comme sur les alternatives de traitements possibles. L’infertilité est la difficulté de concevoir, au moment où la stérilité est l’incapacité de le faire. L’infertilité atteint aussi bien les femmes que les hommes. La fécondabilité naturelle décroît très rapidement à partir de 35 ans. Au-delà de deux ans d’essais infructueux, les chances de fécondation spontanée n’excèdent pas 10?%. Selon les chiffres mondiaux, 10?% des couples sont inféconds et 3?% sont définitivement stériles. Les traitements de l’infertilité sont multiples et dépendent de chaque cas. Mais la majorité des cas sont traités de manière conventionnelle. Les méthodes de fertilisation in vitro ou autres techniques de reproduction assistée sont adoptées dans uniquement 5?% des cas. Au Liban, on associe la guerre de 1975-1990 à l’infertilité masculine. En fait, dans 57?% des cas d’infertilité chez les hommes, ces derniers ont subi les traumatismes de la guerre civile. De plus, le développement social au Liban a affecté la transition démographique. Une baisse du taux de fertilité a été constatée. Le Liban a, en fait, le taux de fertilité le plus bas, comparé aux autres pays de la région.
Le Liban a été l’un des premiers pays de la région à avoir recours aux méthodes de reproduction assistée, il y a plus de deux décennies. Au fil des années, les centres d’infertilité se sont multipliés et, jusqu’à une période récente, aucune loi ni société scientifique n’encadraient leurs activités. Limiter l’abus dans le recours aux nouvelles technologies de...