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Actualités - CHRONOLOGIE

Un soldat étranger et six personnes tués dans un attentat-suicide dans le sud de l’Afghanistan L’OTAN soupçonne les talibans d’utiliser des projectiles explosifs iraniens

La mort en dix jours de neuf militaires britanniques en Afghanistan, dont quatre ont été tués par une seule explosion, relance les spéculations sur la possible utilisation par les talibans de « projectiles explosifs » fournis par l’Iran. Les quatre militaires, dont une femme (première soldate britannique tuée en Afghanistan) ont été tués par une puissante explosion au passage de leur convoi sur une route de la province de Helmand, dans le sud de l’Afghanistan, théâtre de combats acharnés contre les talibans. Généralement, une explosion au passage d’un convoi ne fait pas plus d’une ou deux victimes, c’est pour cela que cette attaque a relancé l’hypothèse EFP – Explosively Formed Projectiles, ou projectiles explosifs – une technologie permettant de tirer du métal en fusion, habituellement du cuivre, avec une telle force que l’on peut détruire un véhicule blindé. Cette technologie est déjà largement utilisée en Irak, selon les militaires américains qui accusent l’Iran de fournir le matériel et la technologie à des milices chiites. Le nombre d’explosions extrêmement puissantes recensées cette année en Afghanistan donne à penser que l’Iran fournit maintenant cette technologie aux talibans. L’Iran a pour principe de considérer que les ennemis de ses ennemis sont ses amis, relève Francis Tusa, expert militaire et responsable de la revue Defence Analysis. En soutenant les talibans, bien que ces derniers soient des adversaires historiques, les Iraniens maintiennent les États-Unis et leurs alliés occupés sur le terrain afghan. Le général Dan McNeil, ancien commandant des forces de l’OTAN en Afghanistan, a été parmi les premiers à mettre en cause l’Iran après la découverte, l’an dernier à Kaboul, d’un dispositif similaire aux EFP, mais d’autres experts jugent que les preuves sont insuffisantes à l’appui d’un soutien iranien et font valoir que les talibans peuvent parfaitement se passer d’une assistance iranienne. Un article du Janes Terrorism and Security Monitor concluait catégoriquement l’an dernier que rien ne permettait de dire avec certitude que les Iraniens fournissent des EFP aux talibans. En outre, les agents iraniens n’auraient pas intérêt à encourager l’utilisation d’armes signant leur ingérence alors que l’Afghanistan regorge déjà d’armes abandonnées au fil des batailles depuis l’invasion soviétique de 1979. De plus, même si les talibans avaient recours à des EFP, ils n’auraient pas nécessairement besoin des Iraniens pour leur en expliquer le mode d’emploi, que n’importe qui peut se procurer sur Internet, note une spécialiste des technologies militaires. Parallèlement, hier, Washington et Moscou ont conclu « un accord de principe » sur la fourniture d’armes russes à l’armée afghane qui lutte contre l’insurrection des talibans, ont annoncé à Moscou de hauts responsables de la diplomatie des deux pays. Sur le terrain, l’opération qui a mobilisé un millier de soldats afghans et étrangers contre les talibans dans le sud de l’Afghanistan s’est achevée jeudi avec des clameurs de victoire, bien à propos après le revers qu’a constitué quelques jours plus tôt une évasion massive de détenus. Baptisée Doar Bukhou (« Demi-tour »), l’opération, qui a duré deux jours, visait des talibans regroupés dans des villages du district d’Arghandab, à moins de 20 km de Kandahar, la grande ville du sud du pays. Mais elle a surtout donné le sentiment aux observateurs d’assister à deux opérations différentes, selon qu’ils se placent du point de vue des autorités afghanes ou de l’OTAN. Kaboul, relayé par les autorités locales à Kandahar, a fait état de la présence de « centaines de talibans » retranchés, alors que l’OTAN a sans cesse répété qu’« aucune concentration de talibans n’a été observée ». D’autre part, un soldat de la coalition et six personnes ont été tués hier matin au cours d’un attentat-suicide visant une patrouille, dans un marché du sud de l’Afghanistan, a-t-on appris auprès de la police locale et de la coalition. L’attentat a été revendiqué par les talibans. En outre, huit talibans et un policiers ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi au cours de combats dans le sud-ouest de l’Afghanistan, a-t-on appris de source policière. Un Français, enlevé fin mai, libéré en Afghanistan Johan Freckhaus, un homme d’affaires français enlevé fin mai en Afghanistan, a été libéré et a retrouvé hier la France, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, qui a mis en garde contre « les risques » auxquels sont exposés les Français dans ce pays. La France n’a pas donné d’indication sur les conditions de sa libération. Un responsable local a assuré de son côté que l’otage était aux mains des talibans et qu’une rançon avait été versée pour sa libération. Le Quai d’Orsay avait annoncé auparavant que « Johan Freckhaus, l’homme d’affaires français enlevé le 29 mai en Afghanistan, sur la route entre Kaboul et Kandahar », dans la province de Ghazni, avait « été libéré » jeudi, « de même que ses deux accompagnateurs afghans ». Le ministère avait précisé qu’il était « en bonne santé ». M. Freckhaus, 37 ans, établi depuis de nombreuses années en Afghanistan, dirigeait une entreprise de construction, selon des sources occidentales sur place. Musharraf pourrait être remplacé prochainement La formation au pouvoir au Pakistan, le PPP (Parti du peuple pakistanais), remplacera prochainement le président Pervez Musharraf par son propre candidat, a annoncé le chef du PPP, Asif Ali Zardari. La déclaration d’intention de Zardari, veuf de l’ancienne Première ministre Benazir Bhutto assassinée en décembre dernier, a relancé l’hypothèse d’un départ du pouvoir de Musharraf dans les semaines ou les mois à venir. M. Musharraf, parvenu au pouvoir en tant que général lors d’un putsch en 1999, a vu son pouvoir décliner et son isolement croître depuis la nette victoire de ses adversaires aux élections législatives de février, qui se sont soldées par l’avènement d’un gouvernement dominé par le PPP. Certains l’appellent à démissionner et ses détracteurs souhaitent qu’il soit jugé pour violation de la Constitution. Ses adversaires, cependant, ne sont pas assez nombreux au Parlement pour obtenir l’adoption d’une procédure en destitution.
La mort en dix jours de neuf militaires britanniques en Afghanistan, dont quatre ont été tués par une seule explosion, relance les spéculations sur la possible utilisation par les talibans de « projectiles explosifs » fournis par l’Iran. Les quatre militaires, dont une femme (première soldate britannique tuée en Afghanistan) ont été tués par une puissante explosion au...