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Justice - Tsutomu Miyazaki avait été surnommé « le meurtrier otaku » Un assassin d’enfants cannibale pendu au Japon

Un Japonais qui avait assassiné quatre fillettes et bu le sang de deux d’entre elles, des crimes qui avaient horrifié le Japon à la fin des années 1980, a été pendu hier, a annoncé le ministère nippon de la Justice. L’exécution de Tsutomu Miyazaki (photo) intervient quelques jours après un autre fait divers sanglant qui a plongé le pays en état de choc : le meurtre de sept passants choisis au hasard, le 8 juin, par un jeune déséquilibré dans les rues d’Akihabara, célèbre « quartier électronique » de Tokyo. À l’instar du massacre d’Akihabara, le cas de Tsutomu Miyazaki avait déjà amené le Japon à s’interroger sur « l’influence néfaste » de certains feuilletons télévisés et bandes dessinées ultraviolentes. Et aussi sur les raisons pour lesquelles la société japonaise, caractérisée par ses mœurs policées et son très faible taux de criminalité, engendre de temps en temps des meurtriers capables d’effarer le monde entier par leur violence et leur sadisme. Miyazaki, âgé de 25 ans au moment des faits, était surnommé par les médias « le meurtrier otaku », le terme « otaku » désignant au Japon les garçons asociaux, fans d’électronique et de mangas, qui passent le plus clair de leur temps enfermés dans leur chambre. Il avait été arrêté en juillet 1989 en flagrant délit d’attentat à la pudeur sur une fillette dans un parc. Il avait avoué avoir enlevé et assassiné quatre autres petites filles âgées de quatre à sept ans, à Tokyo et dans la préfecture voisine de Saitama, en 1988 et 1989. L’assassin avait mutilé le corps de ses victimes, fait cuire dans un four leurs mains et leurs pieds, bu leur sang et dormi à côté des cadavres pour satisfaire ses fantasmes sexuels. Il avait ensuite fait parvenir des lettres aux médias pour revendiquer les meurtres sous un nom de femme, et envoyé les restes du cadavre d’une de ses victimes à sa famille. Il avait été condamné au gibet malgré les appels à la clémence de ses avocats, qui plaidaient l’aliénation mentale en affirmant que Miyazaki avait eu l’esprit perturbé par un excès de films malsains. Quelque 5 700 cassettes vidéo de films d’horreur ou ultraviolents, parmi lesquelles certaines scènes tournées par Miyazaki lui-même sur les lieux de ses crimes, avaient été découvertes dans la chambre du tueur, qui vivait avec ses parents. Au cours de son procès, il avait clamé son désir de devenir célèbre et comparé le tribunal à « un gala de théâtre ». « Je sentais que c’était un rêve, j’ai fait tout cela en rêve », avait-il déclaré.
Un Japonais qui avait assassiné quatre fillettes et bu le sang de deux d’entre elles, des crimes qui avaient horrifié le Japon à la fin des années 1980, a été pendu hier, a annoncé le ministère nippon de la Justice. L’exécution de Tsutomu Miyazaki (photo) intervient quelques jours après un autre fait divers sanglant qui a plongé le pays en état de choc : le meurtre de...