News Le jury œcuménique?: 34 ans de présence à Cannes

Partenaire du Festival de Cannes depuis 1974, le jury œcuménique, tout comme le jury officiel et la Fipresci, remet tous les ans des prix et des mentions aux films présentés en distinguant les qualités artistiques et humaines des œuvres. À ne citer que quelques exemples, comme Caché de Michael Haneke (2005), Babel d’Alejandro Gonzalez Inarritu (2006)?et De l’autre côté de Fatih Akin (2007). Cette année encore, ce jury, présidé par René Aucourt (France) et ayant pour membres Alyda Faber (Canada), Margrit Frölich (Allemagne), Marie-Thérèse Kreidy (Liban), Joël Baumann (France) et Lucas Jirsa (République tchèque), a décerné le prix au film Adoration d’Atom Egoyan. Qu’est-ce qui caractérise ce jury et quel rôle joue-t-il exactement ? Selon Marie-Thérèse Kreidy, directrice des programmes à Télé Lumière (depuis 10 ans) et déléguée internationale de l’Association catholique de cinéma et télévision (depuis 8 ans) dont fait partie la chaîne libanaise, «?le jury œcuménique est envoyé dans les grands festivals et délibère en parallèle. Tout en retenant les valeurs artistiques d’une œuvre, il propose un regard différent en mettant en évidence le message de ces œuvres ainsi que les valeurs qu’elles prônent, comme la justice, la dignité, le respect des autres et la paix?». Ces valeurs retenues attestent de l’ouverture de ce jury aux diversités sociales et culturelles. «?De plus, ajoute Kreidy, c’est un visa de confiance que donne ce jury aux films en leur fournissant une bonne attestation.?» Nommés chaque année, les jurés sont donc renouvelés. Ils sont auparavant sélectionnés par deux associations internationales du cinéma?: «?Signis?» pour les catholiques et «?Interfilm?» pour les protestants, les six membres, tous des engagés chrétiens, sont issus des professionnels du milieu du cinéma. Ce jury œcuménique travaille donc depuis plus de trente ans au service de la beauté et de l’art, certes, mais également de l’homme et de ses principes.