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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉVÉNEMENT - Inauguré hier en présence de nombreuses personnalités Le musée Élias Abou Chabké ouvre ses portes à Zouk Mikaël

Pour la cérémonie d’inauguration du musée Élias Abou-Chabké, tout le ban et l’arrière-ban intellectuel et politique est venu rendre hommage à l’inoubliable auteur des Vipères du Paradis. Certains même avaient fait expressément le voyage, comme le poète Adonis et l’écrivaine Vénus Khoury-Ghata, venus tous deux de France, où ils résident. Introduction du poète Henri Zogheib, suivie du mot de Ghassan Tuéni qui a évoqué les relations secrètes que tisse la poésie entre les hommes qui en sont férus, pour saluer le président Charles Hélou qui fut l’instigateur de ce projet. Puis il a donné un éclairage sur la pensée d’Élias Abou Chabké, notamment ses idées « romantiques » sur l’apport arabe à l’Occident en égrenant certains vers du recueil de Ghaloua’ et des Vipères du Paradis. Et en… égratignant au passage, avec sa finesse caustique habituelle, le « romantisme échevelé » du poète, la résistance ou encore les « armes damascènes »! Des armes, il en fut également question, dans l’allocution d’Adonis. Mais il s’agissait des armes de la culture et de l’esprit contre les dictatures et celles des rimes des poètes contre les idéologies rétrogrades. Adonis qui revendique l’influence d’Élias Abou Chabké et de la pléiade de poètes, intellectuels et artistes qui l’entouraient, leur a rendu un vibrant hommage, soutenant que c’est à eux que l’on doit « l’identité unique du Liban. Nous leur sommes redevables, nous, poètes de la génération suivante, a-t-il affirmé, pour nous avoir éclairés sur la nocivité de l’idéologie qui, pour avoir le mérite de connecter ensemble les têtes pensantes et d’en faire un tissu uni, n’en fait pas moins payer à l’individu un tribut trop lourd à porter. Celui de sa séparation de son entité profonde et de sa transformation en machine ». Et de poursuivre : « Ces artistes étaient les prophètes de l’individualisme, non pas dans le sens égoïste et isolateur du terme, mais dans celui de la personnalisation de la création, de la réflexion et de l’ouverture d’esprit. (…) Dans ce sens, la poésie d’Élias Abou Chabké dégage une lumière qui éclaire, quelque part, autant le cœur que l’esprit, a conclu Adonis en comparant le poète de Zouk à « un fleuve souterrain qui irrigue l’histoire contemporaine du Liban ». « Je le croyais effacé de ma mémoire au cours des trois décennies vécues conjugalement avec la poésie française, mais il a suffi que je le relise, il y a deux semaines lorsque Henri Zogheib m’a fait part de ce projet étonnant, pour que la même émotion m’étreigne de nouveau », a affirmé, pour sa part, Vénus Khoury Ghata. Laquelle a comparé le poète de Zouk à Baudelaire : « Deux outres de remords, deux innocents qui se prenaient pour des pécheurs (…) et qui ont transmué les misères humaines en beauté. » Puis c’est en vers, la langue des poètes, que Joseph Harb a rendu hommage à celui qui fut le poète romantique par excellence. Et c’est par un mot de remerciements de Nouhad Naufal, le président de la municipalité de Zouk Mikaël, à tous ceux qui ont contribué à la naissance du musée Abou Chabké que la cérémonie s’est clôturée.
Pour la cérémonie d’inauguration du musée Élias Abou-Chabké, tout le ban et l’arrière-ban intellectuel et politique est venu rendre hommage à l’inoubliable auteur des Vipères du Paradis. Certains même avaient fait expressément le voyage, comme le poète Adonis et l’écrivaine Vénus Khoury-Ghata, venus tous deux de France, où ils résident.
Introduction du poète...