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Cinq morts, dont deux chefs de tribu sunnites, dans des violences à Mossoul et à Bagdad En recevant Maliki, Khamenei dénonce la présence US en Irak

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé la présence des forces américaines en Irak en recevant hier le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, a rapporté la télévision d’État. «Le principal problème de l’Irak est la présence des forces d’occupation dans ce pays. Nous sommes sûrs que les Irakiens, avec unité et effort, réussiront à sortir de cette situation, et le rêve des Américains ne se réalisera pas », a déclaré M. Khamenei. Le numéro un iranien n’a pas fait directement allusion à l’accord de coopération et d’amitié actuellement négocié entre Bagdad et Washington pour fixer le cadre des futures relations bilatérales, notamment la délicate question de la présence militaire américaine en Irak. Mais il a affirmé que le fait qu’« un élément étranger veuille s’ingérer dans les affaires de l’Irak et dominer ce pays progressivement est le principal problème pour le développement et le bien-être des Irakiens ». Le projet d’accord a été dénoncé avec virulence par les dirigeants iraniens qui y voient un moyen pour les Américains de maintenir à long terme leurs troupes en Irak et la possibilité d’attaquer d’autres pays de la région en utilisant le territoire irakien. De son côté, Bryan Whitman, un porte-parole du Pentagone, a assuré hier que la future présence militaire américaine en Irak ne servira pas à mener des opérations offensives « contre un pays voisin » comme l’Iran. M. Whitman a par ailleurs souligné que les États-Unis ne cherchaient pas à se doter de bases militaires permanentes dans le pays. Dimanche, M. Maliki a assuré les responsables iraniens que son pays ne servirait pas de base pour porter atteinte à la sécurité de l’Iran. Juste avant de quitter Téhéran, M. Maliki a qualifié sa visite en Iran de « fructueuse ». « Cette visite est certainement un pas en avant dans les objectifs fixés par les deux pays », a-t-il déclaré à la presse, à l’aéroport de la capitale. Il a ensuite quitté l’Iran, selon l’agence ISNA. Pour sa part, le vice-président iranien, Parviz Davoudi, a affirmé que les deux pays avaient « conclu un protocole d’accord en matière de défense (concernant notamment) les questions de sécurité à la frontière et de déminage ». Interrogé par l’AFP à propos des accusations américaines d’ingérence iranienne dans les affaires de l’Irak, le ministre irakien de la Défense a refusé de répondre directement. « Cette question est privée, mais nous avons discuté ensemble de différents sujets avec franchise et transparence », a déclaré Abdul-Qader al-Obeidi. « De même, les Iraniens ont soulevé certaines questions et nous leur avons fourni les réponses », a-t-il dit sans plus de précision. Les responsables américains accusent l’Iran de fournir des explosifs et des armes aux milices chiites antiaméricaines. Ce que l’Iran dément. Le Premier ministre irakien, qui avait défait sa cravate pour la rencontre avec l’ayatollah Khamenei, avait à cette occasion « remercié l’Iran pour son soutien ». M. Maliki, qui effectuait sa troisième visite en Iran depuis sa prise de fonction en 2006, était arrivé samedi à Téhéran pour une visite de trois jours. Il a eu des entretiens notamment avec le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et le nouveau président du Parlement, Ali Larijani. Par ailleurs, sur le terrain, cinq personnes, dont deux chefs de tribu sunnites, ont été tuées et 12 civils blessés dans des violences hier en Irak, ont indiqué à l’AFP des sources des services de sécurité. Deux chefs de tribus sunnites en visite à Mossoul, à 370 km au nord de Bagdad, ont été abattus par des hommes armés qui ont fait irruption dans la maison où ils se trouvaient, a précisé l’une de ces sources. Ils appartenaient au Conseil de réconciliation nationale et « œuvraient pour apporter la paix en Irak », a dit Najm Abdallah, le maire de Tall Afar, leur ville d’origine, à l’ouest de Mossoul. À Bagdad, trois personnes ont été tuées et douze blessées par l’explosion d’une bombe qui visait une patrouille de l’armée irakienne dans le quartier de Karrada (centre).
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a dénoncé la présence des forces américaines en Irak en recevant hier le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, a rapporté la télévision d’État.
«Le principal problème de l’Irak est la présence des forces d’occupation dans ce pays. Nous sommes sûrs que les Irakiens, avec unité et effort, réussiront à sortir...