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Le sénateur de l’Illinois remporte l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de novembre au détriment d’Hillary Clinton Obama, premier Noir dans la course à la Maison-Blanche, promet d’« éliminer » la menace iranienne

Barack Obama a remporté mardi l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de novembre au détriment d’Hillary Clinton, au terme de la campagne la plus longue et la plus serrée de l’histoire récente des États-Unis. Dans un discours devant l’Aipac, le principal lobby pro-israélien aux États-Unis, le sénateur de l’Illinois s’est engagé hier à « éliminer » la menace que fait peser l’Iran sur Israël. «Cette nuit, après 54 difficiles consultations, notre saison de primaires arrive à son terme (...) Cette nuit, je peux dire devant vous que je serai le candidat démocrate pour la présidence des États-Unis », a affirmé le sénateur de l’Illinois devant près de 40 000 partisans en délire rassemblés dans le palais des expositions de Saint Paul, Minnesota, à l’issue des deux dernières primaires, dans le Dakota du Sud et le Montana. Le camp d’Obama avait revendiqué la victoire avant même que les résultats de ces deux primaires ne soient connus, puisque de nombreux superdélégués ont apporté mardi leur soutien au sénateur de l’Illinois, lui permettant de franchir la barre des 2 118 délégués nécessaires pour être désigné lors de la convention démocrate en août. Alors qu’Obama se rapprochait du nombre de délégués requis, son équipe de campagne avait exhorté les superdélégués qui ne s’étaient pas encore prononcés à faire leur choix avant la fin des primaires, afin que le sénateur métis de 46 ans puisse annoncer sa victoire dès mardi. Au cours de la dernière journée des primaires, une vague de soutiens ont afflué. Après qu’une cinquantaine de délégués ont annoncé qu’ils le ralliaient, son équipe de campagne a transmis juste avant la fermeture des bureaux de vote dans le Montana une nouvelle liste de 26 soutiens. La lutte entre Obama et Hillary Clinton a été serrée jusqu’au dernier jour, et a largement divisé les rangs démocrates, où les Noirs, les jeunes et les électeurs les plus éduqués ou les plus aisés ont préféré Obama, quand les Hispaniques, les seniors et les cols bleus se tournaient vers Clinton. Obama a d’ailleurs lancé mardi soir un appel à l’unité du Parti démocrate afin de battre le républicain John McCain en novembre. La sénatrice de New York, qui aurait pu être la première femme candidate à la Maison-Blanche, a ainsi rallié plus de 1 900 délégués sur son nom. Mme Clinton, qui avait refusé d’admettre sa défaite mardi soir, l’a fait de manière implicite hier lors d’un discours devant l’Aipac, le principal lobby pro-israélien aux États-Unis. « Je sais que Barack Obama sera un bon ami d’Israël », a-t-elle dit, visiblement très émue. Elle et M. Obama sont intervenus séparément devant l’Aipac mercredi matin, le sénateur de l’Illinois promettant, lors d’une de ses premières épreuves en tant que nouveau candidat démocrate, « d’éliminer » la menace que fait peser l’Iran sur Israël, tout en réaffirmant sa volonté de rencontrer les dirigeants iraniens sous des conditions préétablies. Sa proposition de rencontrer le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait été dénoncée avec véhémence par son adversaire républicain John McCain, lundi, devant la même assemblée de l’Aipac. « Contrairement à ce que prétendent certaines personnes, je n’ai pas l’intention de me réunir avec nos adversaires uniquement pour dialoguer. Je suis prêt à mener une diplomatie forte avec le dirigeant iranien approprié dans le lieu et au moment de mon choix et seulement si elle sert les intérêts des États-Unis », a annoncé hier le sénateur de l’Illinois. « Mais l’option militaire reste sur la table. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire, tout », a-t-il insisté. « En tant que président, je ne transigerai jamais quand la sécurité d’Israël sera en jeu », a-t-il dit dénonçant ceux qui nient l’Holocauste, ceux qui veulent la destruction d’Israël ou encore ceux qui ne reconnaissent pas l’existence d’Israël. « Ceux qui menacent Israël nous menacent », a martelé le candidat démocrate. Il a promis d’offrir à Israël tous les moyens disponibles pour se défendre « de toutes les menaces qu’elles viennent de Gaza ou de Téhéran ». Il a par ailleurs indiqué que la Syrie doit arrêter de soutenir le terrorisme et les « groupes terroristes » comme le Hamas et le Hezbollah. Réagissant au discours de M. Obama, le Hamas a estimé qu’il exprimait « l’hostilité » américaine envers les Arabes et les musulmans. Devant l’Aipac, M. Obama s’est félicité des « liens indestructibles » entre les États-Unis et Israël. M. Obama a également promis de s’engager personnellement pour aider Israël « à établir deux États, un État juif d’Israël et un État palestinien vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ». « Jérusalem doit rester la capitale d’Israël et demeurer indivisible », a-t-il dit. Pour atteindre l’objectif de deux États, il a souhaité « isoler » le Hamas jusqu’à ce que cette organisation palestinienne renonce au terrorisme, reconnaisse le droit à exister Israël et se soumette aux accord passés. « Il n’y pas de place à la table des négociations pour les organisations terroristes », a-t-il dit. « La sécurité d’Israël est sacro-sainte. Ce n’est pas négociable », a-t-il ajouté. Réagissant à ces propos, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinnienne, a dénoncé le discours d’Obama et a indiqué « qu’il n’accepterait pas un État sans Jérusalem ». Sur un autre plan, M. Obama a également déclaré que l’un de ses objectifs serait de « libérer » les États-Unis de la « tyrannie du pétrole et des pétrodollars dépensés sur la fabrication d’armes qui tuent les soldats américains et les citoyens israéliens ».
Barack Obama a remporté mardi l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de novembre au détriment d’Hillary Clinton, au terme de la campagne la plus longue et la plus serrée de l’histoire récente des États-Unis. Dans un discours devant l’Aipac, le principal lobby pro-israélien aux États-Unis, le sénateur de l’Illinois s’est engagé hier à «...