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Zimbabwe Tsvangirai brièvement arrêté, des hommes armés abattent trois de ses sympathisants

Le chef de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, a été brièvement interpellé hier à moins d’un mois de son duel avec le chef de l’État, Robert Mugabe, au second tour de la présidentielle. Le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a été appréhendé avec plusieurs hauts responsables du parti. M. Tsvangirai « est accusé d’avoir pris la parole lors d’un meeting sans y avoir été autorisé », a précisé l’avocat du parti, Job Sibanda. « En fait, ils s’étaient tous rendus à un hôpital (...) et à la sortie, un groupe les attendait. Ils ont échangé des plaisanteries et des idées. C’est ce que la police appelle un rassemblement illégal », a-t-il ajouté. Il a dit qu’il n’y avait eu ni inculpation ni mise en détention. M. Tsvangirai a été relâché en soirée. Quatre députés du MDC ont également été arrêtés et le leader d’une faction dissidente du parti, Arthur Mutambara, interpellé pour des écrits critiques envers M. Mugabe. D’autre part, des hommes armés ont ouvert le feu sur un local du MDC, dans le district de Zaka, faisant trois morts parmi les sympathisants du parti, qui a mis en cause l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF, au pouvoir). Lors des élections générales du 29 mars, le MDC a infligé un revers historique au président Mugabe, qui dirige l’ex-Rhodésie du Sud britannique depuis 1980 : l’opposition a ravi le contrôle de l’Assemblée nationale et son chef est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle. Depuis, le climat n’a cessé de se détériorer au Zimbabwe. Les organisations internationales, dont les Nations unies, ont constaté une multiplication des violences politiques, les attribuant majoritairement aux partisans de M. Mugabe. En réaction à l’arrestation de Morgan Tsvangirai, les États-Unis l’ont qualifiée de « profondément inquiétante » et ont appelé à sa « libération immédiate ». Une position entérinée par l’UE et l’Allemagne, cette dernière estimant que l’interpellation de M. Tsvangirai n’est « en aucune façon acceptable ». En outre, malgré la détérioration de la situation humanitaire dans le pays, le gouvernement a ordonné à trois organisations non gouvernementales (ONG) internationales – Save the Children, Care International et l’Agence du développement et du secours adventiste – de mettre un terme immédiat à leurs activités. Le régime accuse régulièrement les ONG de faire campagne en faveur de l’opposition en distribuant l’aide de manière sélective. La Maison-Blanche a aussitôt pressé Harare de revenir sur sa décision et le haut-commissaire de l’ONU aux Droits de l’homme, Louise Arbour, a évoqué un « acte immoral ».
Le chef de l’opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai, a été brièvement interpellé hier à moins d’un mois de son duel avec le chef de l’État, Robert Mugabe, au second tour de la présidentielle. Le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a été appréhendé avec plusieurs hauts responsables du parti. M. Tsvangirai « est accusé d’avoir pris la...