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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak Le futur accord sur la présence US ne doit pas nous nuire, affirme Bagdad

Le gouvernement irakien a souhaité que le futur accord sur la présence américaine en Irak qu’il négocie actuellement avec Washington « ne nuise pas aux intérêts des Irakiens », a-t-on appris hier de source officielle. « À l’invitation du Premier ministre, Nouri al-Maliki, le Conseil politique de sécurité nationale a tenu une réunion d’urgence lundi après-midi sur les négociations en cours entre l’Irak et les États-Unis », indique un communiqué du service de presse du président Jalal Talabani. Ces négociations ont débuté en mars et doivent fixer les futures relations entre les deux pays, en particulier la délicate question de la présence militaire américaine. « Le Premier ministre a informé les membres du Conseil de l’état des négociations en cours », soulignant « l’importance de cet accord » qui « ne doit pas nuire aux intérêts des Irakiens », déclare le communiqué. Le futur accord, baptisé Status of Forces Agreement (SOFA), est destiné à donner des bases légales à la présence de troupes américaines sur le sol irakien au-delà du 31 décembre, lorsque la résolution de l’ONU qui régit actuellement leur présence aura expiré. Il doit être signé d’ici au 31 juillet, selon une « déclaration de principe » décidée en novembre 2007 entre le président américain, George W. Bush, et M. Maliki. Cette « déclaration de principe » prévoit que les forces américaines en Irak ne seront plus placées sous un mandat des Nations unies après 2008, mais en vertu d’un accord bilatéral entre Washington et Bagdad. Selon une source proche du grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité religieuse chiite du pays, le religieux a souhaité que « le gouvernement irakien informe le public avant de signer tout traité » avec les États-Unis. Ali Sistani estime que « si la majorité du peuple accepte cet accord, alors il pourra être signé », a expliqué cette source, interrogée mardi par l’AFP dans la ville sainte chiite de Najaf. « Un tel accord va contre l’islam », a jugé pour sa part un porte-parole du leader radical chiite Moqtada Sadr. Vendredi, un religieux conservateur iranien, l’ayatollah Ahmad Khatami, avait dénoncé avec virulence ce traité, y voyant « un esclavage sans fin », et « la pire humiliation et servitude (...) ». Parallèlement, l’armée américaine a annoncé hier l’arrestation en Irak de deux militants chiites qui seraient les leaders de « groupes spéciaux ». Selon la terminologie de l’armée américaine, « les groupes spéciaux » désignent des extrémistes chiites qui seraient, selon elle, entraînés, financés et armés par les services iraniens. Enfin, le ministre irakien des Ressources hydrauliques Latif Rachid doit se rendre en Turquie et en Syrie pour discuter de la « grave » pénurie des eaux du Tigre et de l’Euphrate et obtenir une hausse du débit de ces deux fleuves, a-t-on appris hier de source officielle.
Le gouvernement irakien a souhaité que le futur accord sur la présence américaine en Irak qu’il négocie actuellement avec Washington « ne nuise pas aux intérêts des Irakiens », a-t-on appris hier de source officielle. « À l’invitation du Premier ministre, Nouri al-Maliki, le Conseil politique de sécurité nationale a tenu une réunion d’urgence lundi après-midi sur...